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© AFP/BORIS HORVAT
Patrice Evra, décisif avec Marseille contre Nice dans le derby méditerranéen disputé au Vélodrome, le 7 mai 2017
Grand compétiteur, Patrice Evra arrive à 100% de ses moyens à point nommé pour la fin du championnat, avec un déplacement décisif pour Marseille à Bordeaux, où "Tonton" peut contribuer à offrir l'Europa League à son club.
Souvent éreinté par les consultants sportifs, qui le trouvent trop vieux à 35 ans, Evra a répondu, sur et en-dehors du terrain.
Sur la pelouse, son but contre Nice (2-1), d'une tête plongeante, a mis sur orbite l'OM, repassé 5e devant Bordeaux, qu'il a donc une chance d'écarter pour de bon de la course à la 5e place. Il s'est rappelé au bon souvenir du public, après une demi-saison franchement décevante, avec neuf maigres matches, la faute à une blessure mal soignée.
Il y avait donc de la rage dans sa tête spectaculaire, et de l'humour au moment de fêter son but, en faisant des pompes sur le terrain. "La célébration, c'est du Pat..." rigole Maxime Lopez, passeur décisif sur le but. "J'ai centré très fort en me disant qu'il y aurait bien quelqu'un pour reprendre, j'étais surpris que ce soit Pat", décrit le prodige marseillais, pour souligner la grinta de son vice-capitaine.
Le latéral gauche aux 81 sélections semble une nouvelle fois vouloir faire taire ses détracteurs, dont les consultants avec qui il est en bisbille, Christophe Dugarry en tête (RMC et SFR Sport).
- "Faut pas me chercher" -
"Je suis un gars cool, mais faut pas me chercher", justifie Evra, assurant prendre, avec son aura, la défense de joueurs qui supportent plus mal que lui les critiques.
"Si vous saviez le nombre de joueurs qui me remercient, qui souffrent de ces critiques. Ces gens ont oublié qu'ils ont joué au football. Ca va un peu de critiquer (...) mais il y a des joueurs qui sont traumatisés. Maintenant je vais peut-être commencer à me porter garant pour tous les joueurs de foot quand certains (critiques, ndlr) vont un peu exagérer"
Il a donc aussi répondu sur le terrain. "Quand je reviens avec mes deux jambes, voilà, c'est du Pat, poursuit-il. Les gens vont dire: +Arrogant+, mais non, je suis quelqu'un qui a confiance en ses qualités, je ne suis pas un voleur, je n'ai jamais rien volé dans ma carrière. Je suis récompensé par ce but."
Evra explique plutôt avoir eu besoin d'exorciser ses débuts difficiles. "J'ai eu une période où j'étais très frustré parce que je n'étais pas à 100% de mes moyens. Je suis arrivé blessé, je me suis éloigné du troupeau pour lécher mes plaies", rembobine-t-il.
S'il n'a pas toujours joué, il s'est fondu de suite dans ce costume de leader qu'il aime tant. Evra l'était en équipe de France, il a été capitaine du grand Manchester United, et il faisait partie des patrons à la Juventus Turin, où l'OM est allé le chercher au dernier mercato.
Une vidéo sur le site de l'OM le montre haranguant ses coéquipiers avant le match contre Nice, expliquant qu'il fallait arrêter de décevoir le Vélodrome quand il est plein. Et Tonton Pat n'a pas déçu...