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© AFP/Valery HACHE
Le Niçois Younes Belhanda (d) face à Salzbourg en Europa League, le 3 novembre 2016 à l'Allianz Riviera
Dernier de sa poule d'Europa League, Nice est presque éliminé, et même un exploit à Schalke 04 jeudi (19h00), sans Balotelli ni Baysse, pourrait ne pas suffire. Mais l'inattendu leader de la Ligue 1 a d'autres fers au feu.
Pas d'alternative. "Il nous faut une victoire pour espérer quoi que ce soit. Si on ne gagne pas, l'Europa League s'arrêtera là. Si nous obtenons un nul, ce sera pareil", a résumé Alassane Plea sur le site internet du club.
Nice jouerait alors tout sur le dernier match contre Krasnodar, contre qui il faudrait remonter trois buts pour dominer la confrontation directe après le naufrage en Russie (5-2).
Ce parcours manqué en C3 (trois défaites, une victoire) "ternit un peu notre beau parcours en France", reconnaissaient la semaine passée plusieurs joueurs niçois.
Plea, auteur du but à Salzbourg de l'unique victoire en C3 des Aiglons, actuel meilleur buteur azuréen (7 buts en 13 matches de L1), animera l'attaque.
Mario Balotelli, touché au mollet droit sur une frappe, mardi à l'entraînement, pourrait être absent une ou deux semaines s'il n'y a pas de complication, mais le club n'a pas communiqué à son sujet.
Les blessures de la star italienne et du capitaine Paul Baysse, absent lui depuis plus d'un mois, rappellent que l'OGCN n'a pas un effectif pour lutter sur tous les fronts, même si les joueurs assurent rêver d'un beau parcours en coupe d'Europe.
- Un mal pour un bien ? -
Renoncer à la C3 et ses cadences infernales pourrait donc bien ressembler à un mal pour un bien, alors que Monaco et Paris sont en embuscade en championnat, et qu'un déplacement périlleux attend les Aiglons le 11 décembre au Parc des Princes.
"L'Europe continue de nous intéresser malgré notre place de leader de L1. On ne choisit pas nos matches ni nos compétitions", avait martelé le défenseur brésilien Dante début novembre. Mais c'était avant la désillusion à domicile face à Salzbourg, une défaite 2-0 qui condamne pratiquement les Niçois.
Sevrés de compétition continentale depuis 19 ans, et souvent interdits de déplacement dans leur propre pays, comme ce fut encore le cas à Saint-Étienne, les supporters, eux, veulent encore y croire.
Déjà présents à Krasnodar et à Salzbourg (victoire 1-0), avec une fidélité récompensée par l'OGCN sous forme de billets offerts pour ce match à Gelsenkirchen, ils seront un bon millier dans la Ruhr derrière la formation de Lucien Favre.
Le fait que Schalke soit déjà qualifié dope un peu leur optimisme, le club allemand, en train de se redresser en Bundesliga après un départ manqué, pourrait faire tourner.
Mais Nice, deuxième plus jeune équipe des grands championnats (24,31 ans de moyenne d'âge), a eu du mal dans sa découverte de la compétition continentale.
En Europe, l'équipe de Lucien Favre n'a pas montré sa réussite ni sa maîtrise collective. Mais avec ou sans "Super Mario", elle y a testé plusieurs systèmes de jeu.
Nice y a aussi appris la patience, comme il en a fait la démonstration dimanche à Saint-Étienne (1-0) pour reprendre seul la tête de L1.
Il faudra s'en souvenir chez la meilleure défense de la C3 (un unique but encaissé en quatre matches) pour continuer à rêver.