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Sans victoire depuis six matches, l'Olympique de Marseille en crise se rend à Braga, invaincu depuis six matches et leader du groupe F d'Europa League, jeudi (21h05) sans grand espoir de sortir de la spirale de l'échec.
Solide, Braga risque d'entraîner l'OM par le fond, d'autant plus que Michel devrait faire tourner son effectif en prévision des deux déplacements en Ligue 1 à suivre, à Lille et Nantes.
L'OM compte pourtant le meilleur joueur du Championnat de France du mois de septembre, Lassana Diarra, son meilleur buteur, Michy Batshuayi (7 buts), et le dernier joueur à avoir gardé les buts de l'équipe de France, Steve Mandanda. Malgré ces rares satisfactions individuelles, le club reste englué à une minable 16e place.
L'Espagnol pourrait choisir de reposer "Lass", son pilier, une nouvelle fois en C3, et replacer Abdelaziz Barrada, de retour de suspension, en meneur de jeu.
Mais quelque soit le onze de départ choisi par l'Espagnol, il lui faudra un ingrédient évaporé dimanche contre Lorient (1-1): la confiance.
Un seul petit but breton plein de réussite à suffit à liquéfier l'OM, qui menait et contrôlait les débats. L'égalisation a littéralement pétrifié les Blancs, laissant craindre que la situation soit plus grave que prévu.
- Le précédent de 1980 -
Michel lui-même semblait un peu dépité, rappelant que la confiance, les joueurs devaient la puiser en eux pour jouer dans un grand club.
Pour l'instant le technicien se veut toujours rassurant, se référant au bon match - perdu - contre le Paris SG (2-1) et aux bonnes séquences de son équipe ici ou là dans la saison. Mais contre Lorient on n'a plus vu le caractère montré contre Lyon, pour revenir à dix contre onze (1-1), à Toulouse (1-1, égalisation dans les dernières minutes) ou à Paris.
Les adversaires de l'OM eux-mêmes assurent que l'équipe va remonter, mais la saison noire, cela existe. En 1979-1980, l'OM était descendu en deuxième division avec un effectif plein d'internationaux (Marius Trésor, Marc Berdoll, Didier Six...). Les défaites s'étaient enchaînées après un début de saison raté.
Plus récemment, au printemps 2000, l'OM de Robert Pirès et Ibrahima Bakayoko ne s'était sauvé qu'à la différence de but au dernier match, un nul à Sedan (2-2) où les dernières minutes furent irrespirables: un seul but ardennais aurait envoyé le géant du Sud en enfer.
On n'en est pas encore là, mais l'OM serait bien inspiré de commencer à inverser la tendance à Braga, quatrième de son championnat mais tenu en échec dimanche lui aussi dans son curieux stade Municipal, taillé dans la roche, avec deux tribunes latérales seulement.
L'équipe de Paulo Fonseca s'appuie sur un 4-3-3 classique où dominent le jeune attaquant international Rafa (22 ans), conseillé par le fameux Jorge Mendes, et l'expérimenté milieu brésilien Alan (36 ans).
En défense, les Marseillais croiseront l'ex-Auxerrois Willy Boly. Pas de quoi être terrorisé, mais le Slovan Liberec qui s'est imposé au Vélodrome (1-0) faisait encore moins peur...