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L'Olympique de Marseille a anéanti à Braga (3-2) un miraculeux retour de 2-0 à 2-2 dans les dernières minutes, retournant cruellement le couteau dans la plaie de sa crise, jeudi en Europa League.
Une sortie ratée de Steve Mandanda et un marquage flottant ont offert le but vainqueur à Alan (88), capitaine du Sporting Braga. L'OM était pourtant revenu du fin fond d'un match complètement raté en marquant deux buts contre le cours du jeu par Romain Alessandrini (84) et Michy Batshuayi (87), après 80 minutes d'une apathie embarrassante.
La fin est particulièrement tragique, mais Marseille a mérité de perdre, dominé pendant 80 minutes par le club portugais. Et cette fois l'OM touche le fond. Contre le Paris SG il avait perdu (2-1) mais bien joué, face à Lorient dimanche il a disparu en seconde période mais sauvé un point (1-1). Au Portugal, l'équipe de Michel n'a rien montré, subissant les évènements jusqu'au but de l'Égyptien Ahmed Hassan, trompant Steve Mandanda d'un lob subtil (61), bien servi par l'omniprésent Rafa, qui s'est offert un petit-pont sur Lassana Diarra.
La présence de "Lass", dispensé des deux premiers matches de C3, était le symbole de l'urgence. Le technicien espagnol avait choisi d'aligner son patron du jeu pour relancer une équipe qui n'avait gagné aucun de ses six derniers matches. Ca fait sept.
Wilson Eduardo a puni l'OM en profitant d'un rebond malheureux sur Stéphane Sparagna pour marquer le deuxième but (77). Mais la facilité avec laquelle le défenseur central français de Braga, Willy Boly, a monté ce ballon jusque vers la surface dit beaucoup des difficultés de l'OM.
- Le coup de poignard -
Les bleus ont réduit le score que sur un coup franc direct de Romain Alessandrini (84), son deuxième but en C3, avant que Batshuayi ne pense offrir un point inespéré à l'OM. C'était avant le coup de poignard d'Alan.
Seizième en Ligue 1, Marseille reste à la lutte avec le Slovan Liberec, qui le devance d'un point dans ce groupe F pourtant sans piège. Mais en jouant aussi peu les hommes de Michel n'iront pas loin.
Entièrement soumis au Sporting Braga, l'OM aurait pu céder plus tôt sans un sauvetage de Karim Rekik (13), aligné en charnière avec Stéphane Sparagna, à la place de la doublette habituelle Rolando-Nicola Nkoulou, ou un plongeon de Mandanda sur une frappe d'Hassan (18).
Les Phocéens ne se sont procuré leur première frappe cadrée qu'à une minute de la pause, un tir croisé trop tendre de Batshuayi (44).
Mais une frappe juste au-dessus de Hassan sur centre de Rafa (45+3) et une nouvelle parade de Mandanda sur une tête de Rui Fonte (57) traduisait la domination de Braga.
Après le premier but, l'OM a montré un semblant de révolte. Michy a cru marquer mais il était hors-jeu (68), puis a frappé à côté sur un service de Lass (70). Alessandrini a tiré au-dessus (71) puis gâché une action par un mauvais contrôle (82)
Finalement l'OM s'est retrouvé comme au Vélodrome, impuissant dans un stade avec des virages sans supporters, la stade de Braga, taillé dans la pierre, ne comportant que deux tribunes latérales.