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En pleine crise avant son choc contre le Paris SG, l'Olympique de Marseille n'a plus que le match contre le Slovan Liberec pour se rassurer, jeudi (21h05) pour la 2e journée d'Europa League.
Les clubs tchèques ont rarement réussi à l'OM et le modeste Slovan n'est pas la victime expiatoire d'une saison qui part mal, hormis en C3, îlot de tranquillité du club pour l'instant, fort d'un départ canon à Groningue (3-0, 1re journée).
En 2006, le mémorable Mlada Boleslav avait sorti l'OM de cette compétition en barrages (1-0/2-4). Et même quand Marseille était une des meilleures équipes du monde, en 1991-1992, la bande de Papin, Waddle et Abedi Pelé avait chuté face au Sparta Prague (3-2/1-2).
Distancée en Ligue 1, à déjà 12 points du PSG, l'équipe de Michel a besoin d'un bon résultat, a rappelé l'entraîneur espagnol, qui a poussé un coup de gueule en conférence de presse la veille du match.
Son onze pourrait bien dévoiler en creux les joueurs qu'il a accusé de choisir leurs matches. Lassana Diarra "sera avec nous demain, tout le monde doit se focaliser sur Liberec, a prévenu Michel. Je veux aborder Paris avec une victoire dans l'escarcelle".
Seul titulaire sûr d'être absent à Paris, où il est suspendu, Benjamin Mendy pourra se défouler dans son couloir gauche.
Romain Alessandrini, qui a manqué les deux derniers matches après son carton rouge contre Lyon, a la caisse pour enchaîner les deux matches, Liberec et PSG, d'autant que sa créativité a beaucoup manqué côté droit, où Georges-Kevin Nkoudou n'a pas confirmé son excellent match de Groningue.
- 200e match européen -
Mais hormis "Lass", Michel n'a rien laissé filtrer de ses choix contre Liberec, sixième d'une série d'un match tous les trois jours, qui se clôture par le "Clasico".
Il doit commencer par soigner sa défense, qui prend des buts ridicules à ce niveau, à l'image du cafouillage à Toulouse (1-1) ou du coup franc de 40 m lors de la défaite au stade Vélodrome contre Angers (2-1), qui a replongé le club dans le doute.
Pourtant les débuts du Madrilène avaient rendu l'espoir aux Phocéens, après l'ouragan Marcelo (Bielsa) et le départ manqué. Mais depuis quinze jours, l'OM régresse dramatiquement.
Même si joueurs et staff jurent que le seul match qui compte est celui de jeudi, tout le monde a forcément la tête un peu au Parc des Princes. Une raclée contre l'immense et puissant rival, dimanche, enfoncerait encore un peu plus l'OM.
L'entraîneur tchèque, Jindrich Trpisovsky, a dit "espérer profiter de cette légère crise" qui sévit chez son adversaire.
Bref, Marseille est bien malade pour fêter son 200e match européen, une histoire commencée en 1962 avec un premier tour de la Coupe des villes de foire perdu contre les Bruxellois de l'Union Saint-Gilloise (1-0/2-4), qui a culminé le 26 mai 1993 avec la victoire en Ligue des champions contre l'AC Milan (1-0).
L'anniversaire risque de sonner creux, dans un stade Vélodrome où les deux virages seront vides. Rien de punitif cette fois contre les supporters de l'OM, dans le collimateur des instances du football français. Mais face à la faible affluence attendue, le club a décidé de fermer certaines tribunes. Il faudrait pourtant un peu de bruit pour réveiller l'OM...