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© AFP/FILIPPO MONTEFORTE
La rage du défenseur lyonnais Mouctar Diakhaby, buteur contre l'AS Rome en Europa League, le 16 mars 2017 au stade olympique
Admirable de courage, Lyon s'est qualifié jeudi pour les quarts de finale de l'Europa League malgré une défaite 2-1 sur la pelouse de l'AS Rome au bout d'un match intense et magnifique qui lui permet de conserver son avantage acquis à l'aller (4-2).
La qualification lyonnaise est aussi une belle conclusion à l'incroyable quinzaine européenne des clubs français qui, après l'invraisemblable élimination du Paris SG et l'exploit monégasque contre Manchester City, aura été de bout en bout plus que spectaculaire.
Maxime Gonalons avait parlé mercredi d'"écrire l'histoire" de l'OL lors de ce match retour et même si Lyon est déjà monté plus haut que les quarts de finale d'Europa League, cette soirée romaine devrait effectivement trouver une belle place dans les mémoires du club.
Les Lyonnais ont été braves car le score n'était pas facile à gérer et surtout parce qu'ils ont été secoués. Vraiment.
Le Stade Olympique était mieux rempli et beaucoup plus bruyant que prévu et il s'est totalement enflammé quand dès la 5e minute, Rüdiger a fracassé la transversale de Lopes avec une frappe à faire chuter l'empire romain.
Le gardien lyonnais a été chanceux sur ce coup-là et brillant sur tous les autres.
En repoussant une tête de Salah (5e), en sortant bien devant l'Egyptien (12e) et surtout en réussissant une double parade fantastique devant Strootman (41e) puis une horizontale parfaite sur une tête de Nainggolan à la reprise (46e), il a porté son équipe au milieu du tumulte de l'Olimpico.
- va-tout romain -
Les deux équipes avaient déjà marqué à la pause, confirmant le scénario du coup pour coup mais aussi celui de deux équipes pour qui la meilleure défense c'est l'attaque, que le choix soit tactique ou guidé par la valeur et la forme incertaine des défenseurs.
C'est Lyon qui a ouvert la marque par Diakhaby, déjà buteur à l'aller, qui reprenait de la tête un coup franc impeccablement frappé par Valbuena (16e).
Mais moins de deux minutes plus tard, Strootman égalisait lui aussi après un coup de pied arrêté (18e) et l'OL devait à nouveau résister, repousser et tenter de remonter le ballon, parfois.
La pression s'est accentuée à l'heure de jeu quand El Shaarawy, à peine entré, débordait et poussait Jallet à dégager sur Tousart, malheureux, qui marquait contre son camp (60e).
Côté romain, Luciano Spalletti lançait Perotti puis Totti pour un va-tout offensif qui offrait aussi à Lyon des occasions, par Cornet (65e) ou Tolisso (77e). A la 85e, Cornet manquait même une énorme balle de match qui laissait encore dix minutes de tension extrême.
L'OL a tenu et au bout du compte a passé avec succès ce qui était un vrai test de son caractère et de ses valeurs. Ce qu'ils en garderont au plan mental compensera peut-être dimanche face au PSG au Parc des Princes ce qu'ils ont laissé à Rome de forces physiques.
Pour les supporters lyonnais, la journée avait débuté dans la colère avec la non-sélection de Lacazette, qui n'a pas fait grand chose jeudi pour donner des regrets à Didier Deschamps. Mais elle a fini avec une joie immense, l'OL est toujours européen.