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© AFP/JEFF PACHOUD
Zlatan Ibrahimovic, ici face à Stéphane Ruffier, le 31 janvier 2016
Il s'était essuyé les crampons sur le torse de Stéphane Ruffier: Zlatan Ibrahimovic et Saint-Etienne, c'est déjà une longue histoire qui a le plus souvent tourné à l'avantage de l'ancien Parisien que les Verts retrouvent sous le maillot de Manchester United jeudi en Europa League.
Les chiffres font mal: en 13 matches avec le Paris SG contre Saint-Etienne, toutes compétitions confondues, l'international suédois a marqué quatorze buts et il ne compte qu'une défaite et une élimination, aux tirs au but, en Coupe de la Ligue (2013).
"Les Verts vont retrouver Zlatan sur leur chemin. Dans les situations où il est en bonne position, il est redoutable. Il est difficile de lui résister athlétiquement. Et puis, nous n'avons plus Bayal pour lui faire face", s'est amusé cette semaine Robert Herbin (78 ans), l'entraîneur emblématique du club stéphanois au cours des années 1970, dans la chronique hebdomadaire qu'il tient dans la Tribune-Le Progrès.
Mustapha Bayal Sall, parti cet été au club qatari d'Al-Arabi, a certainement été le défenseur qui a le plus contrarié le Suédois, grâce notamment à son imposant physique (1,94 m).
Alors qu'il était en disgrâce, il avait réintégré l'effectif professionnel au début de la saison 2012/13 et, lors de sa première titularisation, le 3 novembre 2012, il avait neutralisé Zlatan, contribuant ainsi à la première défaite du PSG cette saison-là (2-1).
- Zlatan mais pas que... -
Au cours de cette rencontre, disputée au Parc des Princes, Ibra avait été exclu pour un coup de pied sur le torse du gardien Stéphane Ruffier à la 70e minute. C'est aussi l'unique victoire de Saint-Etienne en championnat contre le club parisien de l'ère Zlatan.
Au retour, les deux clubs s'étaient séparés sur un score de parité (2-2) avec un premier but du Suédois, inscrit sur penalty.
Par la suite, en 2013-2014, Saint-Etienne et le PSG ont aussi signé un résultat nul (2-2) à Geoffroy-Guichard, sans but de Zlatan. Mais pour le reste, les Verts ont toujours perdu tant en championnat que dans les coupes nationales.
"Il y a plein d'autres joueurs à Manchester. C'est un grand attaquant. On espère juste qu'il sera moins performant qu'il ne l'était lorsqu'il jouait contre Saint-Etienne", note le milieu Vincent Pajot.
"Il n'y pas que Zlatan. Il y a l'ensemble du onze de départ et même ceux qui peuvent entrer en jeu. Ils sont tous de classe mondiale. Tout le monde est dangereux mais ce sera à nous de lui enlever la réussite qu'il a pu avoir dans le passé contre l'ASSE", insiste l'arrière droit Kévin Malcuit.
- "But, but, but" -
"C'est le type de joueur que l'on rêve d'affronter. C'est toujours extraordinaire pour nous défenseurs de se mesurer à de tels joueurs de classe mondiale. C'est ce que nous voulons tous et toujours mais, à Manchester United, il n'est pas le seul de ce calibre", souligne, lui aussi, le défenseur central et capitaine Loïc Perrin.
De son côté, l'entraîneur Christophe Galtier a encensé Ibrahimovic dans un entretien paru dans le quotidien britannique The Telegraph.
"C'est un bon gars. Comme pour José Mourinho, il est différent de son image. Il a une grande, grande, grande personnalité. Mais chaque fois que je le rencontrais, il y avait un respect mutuel. Nous avons beaucoup joué contre le PSG et au début, nous avons gagné mais après l'arrivée d'Ibra, c'était blah, blah, blah... but, but, but", a conté Galtier.
"Quand je regarde Ibra, je pense à Eric Cantona. C'est un joueur incroyable, un grand professionnel. Et il marque. Beaucoup de gens ont dit qu'il serait en difficulté en Angleterre mais il en est déjà à vingt buts", a-t-il poursuivi.
De quoi encore inquiéter la défense stéphanoise et son gardien Stéphane Ruffier.