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© AFP/ROMAIN LAFABREGUE
L'attaquant de Lyon Alexandre Lacazette (c) est congratulé par ses coéquipiers après avoir inscrIt un but face à l'AS Rome en Europa League au Parc OL, le 9 mars 2017
Sous tension: à la peine en championnat, Lyon doit chasser le doute jeudi (21H05) en Europa League devant le club turc de Besiktas, malgré un contexte sécuritaire rendu plus délicat encore par l'attaque contre le bus du Borussia Dortmund.
Le quart de finale aller au Parc OL s'annonçait déjà compliqué à gérer avec la venue de 20.000 supporteurs stambouliotes à trois jours d'un référendum qui suscite la passion en Turquie.
L'attaque mardi soir contre le bus du Borussia Dortmund a poussé mercredi l'UEFA à demander une réévaluation des mesures de sécurité "partout où c'est nécessaire".
A Lyon, elle sont déjà conséquentes: Un millier d'agents, parmi lesquels des turcophones, sont prévus au Parc OL, car le match est classé depuis longtemps à haut risque à trois jours d'un référendum en Turquie. Avec un contexte local sensible: le stade est situé à Décines, berceau de la première vague d'immigration arménienne en France.
De quoi ajouter un peu de pression supplémentaire à un Olympique lyonnais, qui reste sur une claque en Ligue 1 (1-4 face à Lorient) et pourtant contraint à prendre une avance intéressante au score avant un retour qui s'annonce bouillant à Istanbul.
- L'OL s'exporte mal -
La tâche s'annonce d'autant plus ardue que l'OL est peu performant à l'extérieur en 2017 avec une seule victoire depuis la mi-décembre, celle obtenue le 5 avril à Metz (3-0).
Au tour précédent de la C3, Lyon avait perdu à Rome 2-1, après avoir gagné 4-2 à l'aller, sur un but inscrit dans le temps additionnel par Alexandre Lacazette.
Ce quart de finale contre le Besiktas revêt une importance considérable pour donner une autre image du parcours lyonnais cette saison.
Car seule désormais une victoire finale dans l'épreuve peut donner un ticket à l'OL pour la Ligue des Champions la saison prochaine.
L'Olympique lyonnais ne peut plus espérer monter sur le podium en championnat, son objectif initial, et doit encore sécuriser sa 4e place qui lui donnerait une 21e qualification européenne d'affilée, un record en France.
Un recrutement raté - le club manque toujours d'un défenseur central de haut niveau, d'une doublure à Lacazette et d'un arrière gauche digne de ce nom - et l'inconstance des performances rendent la saison décevante au regard des moyens engagés.
- "Ne pas filer la trouille aux joueurs" -
L'heure est grave et Jean-Michel Aulas est monté en première ligne pour désamorcer les critiques, les doutes qui pouvaient s'installer chez les joueurs mais aussi au sein du public qu'il a appelé, lundi sur OLTV, à l'union sacrée.
Il a également réaffirmé sa confiance envers Bruno Genesio, "un très bon entraîneur". Car la défaite contre Lorient a fait du coach la cible d'une frange de supporters sur les réseaux sociaux.
"Nous jouons plus que la saison. Nous avons la possibilité d'aller en demi-finale de l'Europa League et peut-être plus loin. Les joueurs jouent leur carrière comme l'institution joue son développement", a également insisté JMA dans Le Progrès.
"Nous avons un stade et des moyens et sommes structurés pour faire partie des grands, martèle Aulas. Nous sommes en passe de franchir l'étape ultime. Il faut qu'on joue une finale de Coupe d'Europe et que nous la gagnions". Le bilan de la saison serait alors réévalué.
"Un 0-0 ou une victoire par un but d'écart me suffisent", prétend le patron alors que son conseiller, Bernard Lacombe, "signerait pour un succès 1-0". "Mais l'idéal serait 2-0", ajoute l'ancien Bleu.
JMA dédramatise aussi le match retour: "Il faut arrêter de dire que le déplacement à Besiktas va être difficile. Le plus dur, c'est le match de jeudi. Il faut arrêter de filer la trouille aux joueurs. Le match à Besiktas ne sera pas plus difficile que celui à Rome".