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© AFP/Francisco Leong
L'entraîneur de Chelsea Rafael Benitez porte le trophée récompensant le vainqueur de l'Europa League, après la victoire des Blues contre Benfica, le 15 mai 2013 à Amsterdam
Rafael Benitez va pouvoir quitter Chelsea avec le sentiment du devoir accompli après avoir donné au club sa première Europa League, mercredi en finale contre Benfica (2-1), et assuré sa qualification pour la prochaine Ligue des champions.
"C'est quelque chose dont nous pouvons être fiers. L'avoir fait avec un groupe réduit, des joueurs jeunes, dans une période de transition et avec tous les problèmes que nous avons eus, c'est bien", a déclaré l'Espagnol après la difficile victoire d'Amsterdam, remportée en l'absence du maître à jouer Eden Hazard et du capitaine John Terry, tous les deux blessés.
Benitez est arrivé à Londres en novembre pour prendre la place de l'Italien Roberto Di Matteo, au lendemain d'une défaite contre la Juventus (3-0) qui condamnait les "Blues" à l'élimination dès le premier tour de la Ligue des champions.
Après six mois d'un bail présenté depuis le début comme un intérim, Benitez n'a pas à rougir de son bilan: une C3, la première d'un club anglais depuis Liverpool en 2001, une place dans le Top 4 de la Premier League, des participations à la finale du Mondial des clubs et aux demi-finales de la Coupe d'Angleterre et de la Coupe de la Ligue.
En chiffres, le résultat est honnête également: 27 victoires, 10 nuls, 10 défaites, même si certains échecs (QPR, Swansea à domicile, Southampton) font un peu tache.
© AFP/Patrik Stollarz
Les joueurs de Chelsea fêtent le but de Fernando Torres lors de la finale de l'Europa League contre le Benfica Lisbonne le 15 mai 2013
Benitez peut se féliciter de quelques décisions tactiques judicieuses, comme celle d'avoir replacé le Brésilien David Luiz en milieu de terrain. L'ex-défenseur central ne tarit d'ailleurs pas d'éloge pour son mentor. "Beaucoup de gens ont dit du mal de lui, mais c'est un grand professionnel, il a un fort caractère et il a tout supporté. Il méritait un titre cette saison. C'est un coach fantastique, il m'a appris beaucoup de choses", a-t-il dit après le match.
L'entraîneur a aussi rendu un semblant de confiance à Fernando Torres, son ancien poulain à Liverpool qui a ouvert le score de belle manière contre Benfica, marquant son 22e but de la saison toutes compétitions confondues, soit le double de l'an passé.
Il a aussi donné leur chance à de jeunes joueurs comme l'attaquant nigérian Victor Moses ou le latéral espagnol César Azpilicueta, qui ont fait du bien à l'équipe et lui ont permis d'encaisser un calendrier surchargé de 69 matches.
Un de ses grands mérites aura été d'avoir accepté de faire le dos rond face à l'accueil épouvantable que lui ont réservé les supporteurs. Ayant succédé au très populaire Roberto Di Matteo, l'homme qui avait conduit le club au triomphe en Ligue des champions, l'Espagnol a subi stoïquement les quolibets, les banderoles et les chants de Stamford Bridge, où personne ne lui pardonnait son passé de manager de Liverpool.
S'il a gagné le respect de ses joueurs, Benitez ne se fait guère d'illusions sur les adieux que lui réserve le stade pour son ultime match dimanche contre Everton.
"Chacun a ses opinions. Si certains sont contents, tant mieux. Quant aux autres, ça les regarde", a-t-il dit avant une rencontre que ses hommes devront gagner pour être sûrs de garder la troisième place du Championnat d'Angleterre et d'éviter le tour préliminaire de la Ligue des champions.
Après quoi il sera temps pour Benitez de se mettre en quête d'un nouveau club, qu'il souhaiterait anglais. Avec un palmarès touffu d'où se détachent deux Championnats d'Espagne (Valence), une C1 (Liverpool), deux C3 (Valence, Chelsea) et une Coupe d'Angleterre (Liverpool), il devrait y avoir des candidats.