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© AFP/OZAN KOSE
Les joueurs de l'Olympique lyonnais qualifiés sur le terrain de Besiktas en Ligue Europa, le 20 janvier 2017 à Istanbul
Au bout du tunnel, la qualification! Après une semaine houleuse, Lyon s'est qualifié aux tirs au but pour les demi-finales de l'Europa League aux dépens des Turcs du Besiktas, vainqueurs jeudi du retour sur le même score que l'OL à l'aller (2-1, 7-6 aux t.a.b.). Et dans un match sans incidents!
Quel dénouement! Au 8e tir au but d'une séance irrespirable, Maxime Gonalons, en bon capitaine, a envoyé les siens au tour suivant, après qu'Anthony Lopes a arrêté une deuxième tentative turque de suite.
La joie des Gones qui a suivi était à la hauteur des enjeux de la rencontre. Ils ont fait de la C3 leur objectif principal de la fin de saison, un sacre leur ouvrant les portes de la Ligue des champions.
Trop éloignés du podium du Championnat de France, les coéquipiers d'Alexandre Lacazette, buteur, ont fait preuve dans le Bosphore d'une incroyable détermination pour s'accrocher à leur bouée contre vents et marées.
Stockholm, théâtre de la finale le 24 mai, n'est plus qu'à deux rencontres, dont l'adversaire, à choisir entre Manchester United, le Celta Vigo et l'Ajax Amsterdam, sera déterminé vendredi.
Jugée à l'aune d'une semaine polluée par les événements extrasportifs, la première qualification de l'histoire des Lyonnais en demi-finales de la C3 mérite un chapitre à part entière dans le long roman européen du club.
La huitaine avait débuté dans le chaos, quand des supporters des deux camps s'étaient affrontés aux abords du Parc OL avant la première manche. L'envahissement de la pelouse qui avait suivi avait totalement éclipsé la victoire des Lyonnais (2-1).
La folle séquence s'obscurcissait encore plus, dimanche, quand des joueurs de l'OL étaient pris pour cibles par des fans de Bastia en colère, avec au final un match de Championnat arrêté à la mi-temps.
- L'UEFA a calmé le jeu -
Comment les Rhodaniens allaient-ils gérer cette succession d'évènements?
A la veille du match à Istanbul, l'UEFA a tenté de calmer le jeu, en menaçant de suspendre les deux clubs de toute compétition européenne en cas de nouveaux incidents pendant une période probatoire de deux ans.
Dans la fournaise de 42.000 âmes, chauffée en blanc et noir pour pousser un club qui n'a jamais atteint le dernier carré en Europe de son histoire, les Lyonnais n'ont pas craqué à l'image de Gonalons au final ou d'Alexandre Lacazette en début de match.
Car, quand Besiktas, par Talisca a ouvert le score (1-0, 27e), Lacazette, très remuant, a lui aussi été solide mentalement (à ce moment Besiktas était qualifié), égalisant d'un subtil lob (1-1, 34e). Mais ses aspirations de doublé se sont écrasées sur le poteau gauche de Fabri six minutes plus tard (40e).
- Fabri infranchissable -
De celui de la maîtrise lyonnaise de la première période, Lacazette est ensuite devenu le visage du manque de réussite de l'OL en seconde. Il a ainsi perdu un deuxième duel (62e) puis touché la transversale en toute fin (90e).
Lucas Tousart avait vu plus tôt sa frappe déviée sauvée in extremis par le portier espagnol du Besiktas (67e), à nouveau décisif sur une tête à bout portant de Mouctar Diakhaby (87e).
Entretemps les Stambouliotes avaient repris l'avantage grâce à une tête puissante de Talisca (2-1, 58e) mais trouvé le poteau pour le 3-1 (85e). Et le match allait en prolongation.
Il y avait du K.-O. dans l'air. Fabri bloque une tête de Tousart (101e); Lopes lui répond sur une tentative de Tosun (107e). Talisca rate un but tout fait (102e); mais Tolisso n'appuie pas assez sa frappe (112e).
La séance de tirs au but se révéla aussi crispante. Jusqu'à ce que Gonalons délivre l'OL. Lyon rugit toujours!