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Les basketteurs français ont achevé sur une victoire dimanche en Allemagne leur préparation pour l'Euro-2015, qui leur a permis de monter en puissance avec des leaders dans le rythme, mais encore quelques inconnues dans l'équation.
. Un bilan chiffré flatteur
Les champions d'Europe ont signé huit succès en dix matches. Leurs deux défaites ont été concédées à l'extérieur, en Serbie, vice-championne du monde, et en Finlande, une équipe à leur portée qu'il recroiseront d'entrée lors de l'Euro, samedi à Montpellier.
Contre les Nordiques (67-76), les Bleus n'étaient pas encore au point. Diminués par l'absence de trois titulaires (Nando de Colo, Nicolas Batum et Boris Diaw) pour ce premier galop d'essai, ils ont été surpris par l'insolente adresse finlandaise. A Belgrade (63-73), une panne offensive les a plombés face aux Serbes, qu'ils avaient vaincus (78-65), cinq jours plus tôt à Nancy.
Mais leur deux victoires contre l'Allemagne, dont celle obtenue devant 18.500 spectateurs à Cologne, ont plutôt rassuré.
. Le secteur intérieur tient la route
Révélé lors du Mondial-2014, pour sa première compétition avec les Bleus, Rudy Gobert a encore pris de l'envergure pendant cette préparation. Par ses qualités athlétiques et sa férocité défensive, il a éclipsé Joffrey Lauvergne et Alexis Ajinça. Le forfait de ce dernier pour l'Euro, annoncé avant les deux derniers matches amicaux, aurait pu se ressentir. Au contraire, il a semblé libérer Lauvergne, qui a signé sa prestation la plus aboutie contre l'Allemagne à Strasbourg.
L'absence d'Ajinça, au profil plus offensif que celui de Gobert pourrait toutefois peser lors de l'Euro. Pour le remplacer, Vincent Collet a fait confiance au "benjamin" (20 ans) Mouhammadou Jaiteh, qui a "montré des choses étonnantes" malgré son manque d'expérience.
. Les cadres dans le tempo
Tony Parker, Diaw et Batum arrivent en forme. L'élimination précoce de leurs clubs respectifs en play-offs NBA leur a permis de s'économiser pour le Championnat d'Europe. Chacun a pu s'exprimer lors de la préparation.
Le capitaine Diaw s'est encore montré indispensable par sa science du jeu. Souvent ménagé, "TP" a renversé à lui seul (24 pts) une situation mal embarquée contre la Belgique (74-72). Batum a semblé plus en retrait, mais il est capable de s'enflammer sur un match.
De Colo a franchi un cap pour devenir un élément incontournable dans le cinq de départ et a relégué Mickaël Gelabale sur le banc. Le "doyen" Florent Piétrus (34 ans) s'est montré précieux par sa hargne en défense.
. Le public au rendez-vous
Les Bleus ont pu compter sur la ferveur du public lors de leur tournée qui s'est déroulée dans des salles pleines. Ils ont été accueillis comme des "rock stars" que ce soit à Nancy, Villeurbanne, Nantes, Mouilleron-le-Captif, Rouen, Saint-Quentin ou Strasbourg. De bon augure avant l'Euro que les Bleus disputeront à domicile: à Montpellier lors du premier tour et à Villeneuve-d'Ascq à partir des huitièmes de finale.
. Encore des inconnues dans l'équation
Au point en défense, sa marque de fabrique, la France a parfois failli offensivement. La Serbie a profité de sa panne d'adresse à Belgrade et la Belgique aurait pu lui jouer un vilain tour à Saint-Quentin s'il n'y avait pas eu Parker.
"TP" sera le seul meneur de métier durant la compétition avec Antoine Diot, irrégulier lors de la préparation. Le polyvalent De Colo peut dépanner. Pour autant, Vincent Collet a-t-il bien fait de se passer de Thomas Heurtel, brillant lors du Mondial-2014? Il faut espérer qu'il n'y ait pas de blessure.
Enfin, la moitié des adversaires étaient modestes (Géorgie, Belgique) ou très diminués (Russie, Ukraine). Comme le premier tour s'annonce tranquille (Finlande, Russie, Israël, Bosnie et Pologne), les Bleus aborderont-ils le rendez-vous périlleux des huitièmes de finale avec suffisamment de références?