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Les basketteurs français, sans trop forcer leur talent, ont surclassé la sélection israélienne (86-61), diminuée, pour achever le premier tour de l'Euro invaincus et en tête de leur groupe, jeudi à Montpellier.
La pole position permet aux Bleus d'affronter la Turquie en huitièmes de finale samedi à Villeneuve-d'Ascq. Avant d'entrer sur le parquet, ils savaient qu'ils devaient l'emporter pour éviter l'Espagne, vice-championne olympique, ou l'Italie.
Les choses sérieuses commenceront vraiment dans le Nord pour les champions d'Europe en titre, après un premier tour largement à leur portée.
Le match couperet de samedi revêtira une double importance puisqu'il sera décisif sur la route des jeux Olympiques 2016 à Rio.
Seuls les finalistes de l'Euro seront directement qualifiés, alors que les équipes classées de la troisième à la septième places accèderont à un tournoi de qualification olympique.
Les Bleus devront donc l'emporter face à la Turquie. Médaillée d'argent au Mondial-2010, la sélection des "Douze géants" a depuis perdu de sa superbe mais a tout de même réussi à s'extirper du groupe B dit de "la mort".
Y figuraient la Serbie (première), vice-championne du monde, l'Italie, l'Espagne, vice-championne olympique, la modeste sélection islandaise ainsi que l'Allemagne de Dirk Nowitzki, éliminée après sa défaite sur le fil contre la "Roja" (77-76).
Le duel contre la Turquie s'annonce d'un niveau plus relevé que les cinq premiers matches à Montpellier où les Français ont fait carton plein, sans donner toujours l'impression d'être largement au-dessus du lot.
Mais ils ont su rester sérieux et solides dans le domaine défensif, quand l'adresse n'était pas toujours au rendez-vous.
Le match contre Israël, à défaut d'être accroché, leur aura au moins servi de répétition avant les joutes au stade Pierre-Mauroy. La sélection israélienne n'a pas pu donner sa pleine mesure dans cette "finale" du groupe A pour la première place.
- La "tentacule" Gobert -
Sans l'ailier Omri Casspi (Kings de Sacramento), son meilleur élément (18,5 pts, 7,5 rebonds et 3,5 passes décisives de moyenne), ménagé, et l'ex-meneur NBA Gal Mekel (genou), la sélection israélienne n'a pas tenu bien longtemps.
Grâce à une défense solide, incarnée par l'infatigable Rudy Gobert et ses bras tentaculaires, la France a enclenché un 10-0 pour repasser devant et creuser l'écart (16-5).
Dans cette période de fête offensive, Nicolas Batum (6 points, 2 rebonds, 2 interceptions en 10 minutes) en a profité pour s'illustrer lui qui traverse des problèmes d'adresse depuis le début de la compétition.
L'écart a gonflé pour monter à 17 points (31-14) au coeur du deuxième quart-temps, après deux lancers francs réussis de Mickaël Gelabale, sorti du banc, comme Joffrey Lauvergne pour faire souffler les titulaires.
- Fournier retrouve des sensations -
Grâce à cette domination précoce, le sélectionneur a pu largement faire tourner et donner aussi du temps de jeu au meneur Leo Westermann, le relais de Tony Parker (0 pt pour la quatrième fois de sa carrière seulement).
Les Israéliens ont profité d'un moment de flottement des Bleus au retour des vestiaires pour réduire la marque. Le grand pivot Boris Rothbart imposait son physique (2,17 m, 104 kg) et à 47-42, les Français ne semblaient plus tout maîtres de leur sujet.
Les choses rentraient dans l'ordre avec un panier primé d'Evan Fournier (52-42). Et Gobert, efficace, faisait le ménage dans la raquette sur un dunk (57-44).
Les Bleus ont artillé à trois points dans la dernière ligne droite à l'image de Fournier (69-54) qui retrouvait des sensations, et de Westermann (72-56), de plus en plus à l'aise.
Les Israéliens, éprouvés, ont baissé pavillon et les Français se sont fait plaisir. Même "Mam" Jaiteh, le benjamin des Bleus très peu utilisé, a pu participer au festival.