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Après un début timide, les basketteurs français, portés par l'énergie de Tony Parker, ont éteint l'euphorie de la Lettonie (84-70) pour aller défier leur meilleure ennemie, l'Espagne, en demi-finales de l'Euro, mardi à Villeneuve-d'Ascq.
Le duel s'annonce comme un nouvel épisode d'une rivalité devenue un classique, comme on a pu le voir à l'accueil houleux que le public du Nord a réservé aux Ibériques lors de leurs deux matches.
Un peu plus tôt, la "Roja" a battu la Grèce (73-71). Elle tentera de prendre une revanche sur les Bleus, qui l'avaient dominée en demi-finale de l'Euro-2013 sur la route du premier titre de leur histoire et en quarts de "son" Mondial, l'an passé.
Les coéquipiers de Pau Gasol, encore excellent (27 points, 9 rebonds) tenteront sans aucun doute de faire craquer les Bleus sous la pression d'un tournoi organisé à domicile.
Mais les champions d'Europe en titre auront déjà un poids en moins sur les épaules. En accédant pour la troisième fois d'affilée au dernier carré continental, ils sont en effet certains de disputer au minimum un tournoi de qualification olympique sur le chemin des JO-2016.
Une victoire supplémentaire jeudi contre la "Roja" de Pau Gasol, leur donnerait un billet direct pour les Jeux de Rio où Tony Parker espère terminer sa carrière.
Le meneur des Spurs de San Antonio, peu en vue contre la Turquie (seulement 5 points) en huitièmes de finale, s'est réveillé contre la Lettonie (18 pts), qui disputait son premier quart-de-finale européen depuis 2001.
Lauréate de la première édition de l'Euro en 1935, puis médaillée d'argent quatre ans plus tard, la sélection balte a été reléguée dans l'ombre de sa prestigieuse voisine lituanienne à son retour à l'indépendance en 1991.
Mais elle a montré de belles promesses lors de ce tournoi en matant la Slovénie en huitièmes et en tenant la dragée haute à la France pendant une mi-temps.
Car les Bleus, ont d'abord été submergés par les Lettons, complètement décomplexés. Le meneur Janis Strelnieks, l'un des plus dangereux de son équipe, a donné le tempo par ses passes précises et sa vitesse.
A l'adresse surréaliste des Baltes (79% aux tirs dans le premier quart-temps) et à leur jeu en mouvement, les Français ont répondu par une défense apathique. Heureusement, Boris Diaw (14 pts) était là pour limiter la casse.
Deux "air ball" d'Evan Fournier sur des shoots longue distance ont mis les Bleus dans le pétrin. Nicolas Batum n'y arrivait pas non plus (0/3) et la défense française manquait encore de mordant malgré l'entrée en piste du "spécialiste" Florent Piétrus.
- Le réveil de "TP" -
Il a fallu attendre le réveil de Tony Parker pour voir le match s'animer. Le meneur des Spurs a inscrit neuf points en moins de deux minutes (40-36) pour répondre aux assauts de Kristaps Janicenoks (12 pts en première mi-temps).
Des "Tony, Tony" ont retenti dans le stade Pierre-Mauroy un peu moins bruyant que lors du premier match des Bleus contre les Turcs samedi.
Le métronome Nando de Colo (14 pts) a emboité le pas de "TP" dès le retour des vestiaires en signant deux paniers consécutifs, dont un derrière l'arc pour clore une bonne séquence française (7-0, 47-38).
Moins fringant aux tirs, les Lettons on accusé le coup et ont subi la rigueur défensive des Tricolores impulsé par Rudy Gobert (13 pts, 6 rbds). Le géant du Utah Jazz a fait gronder la foule en réalisant un "alley oop" à la conclusion d'une passe de Parker (52-40).
"TP" a remis un coup de collier au début du dernier acte. Sa flèche, tirée de loin, trouvait la cible (59-47) et le compteur de la France s'est mis à gonfler.
Avec une avance de seize longueurs (63-47), Vincent Collet a pu largement faire tourner son effectif dans le dernier acte et garder des réserves avant son duel au sommet contre l'Espagne. "On est en demies", savouraient les supporteurs.