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Il est l'un des fidèles de Didier Deschamps, de ceux qui répondent toujours présent, mais rarement un de ses hommes de base. Pourtant, Moussa Sissoko semble s'être rendu indispensable dans le groupe des Bleus et pourrait être reconduit comme titulaire face à l'Allemagne en demi-finale de l'Euro.
"Je ne sais pas si je vais débuter contre l'Allemagne", dit prudemment Sissoko, titularisé contre l'Islande en quarts. "J'aimerais... Il reste deux séances pour bien se préparer, le coach aura ses choix à faire. S'il me titularise, je serai content. Si je démarre sur le banc, je me préparerai au mieux pour apporter le maximum à l'équipe."
Depuis le Mondial-2014 au Brésil, l'ancien Toulousain a acquis un statut intermédiaire de "titulaire bis" qui n'a jamais altéré son dévouement, voire sa dévotion, pour l'équipe de France.
"C'est simple, je ne calcule pas. Etre ici, c'est déjà une chance. Je ne peux pas me plaindre", assure le joueur qui vient de connaître les affres d'une relégation en deuxième division anglaise avec Newcastle.
"Gamin, je rêvais d'être joueur professionnel et de jouer pour l'équipe de France. J'y suis! J'en tire une force et je dois mouiller le maillot", enchaîne-t-il.
A 26 ans, Sissoko est en mission avec les Bleus. Exemplarité dans le groupe et véritable apport sur le terrain. Dans cet Euro, cantonné comme d'habitude derrière Paul Pogba et Blaise Matuidi dans la hiérarchie des relayeurs, il a profité des changements opérés par Deschamps pour s'illustrer individuellement et donner plus de solutions à ses partenaires de l'entre-jeu.
Le tout dans un 4-2-3-1 qui avait d'abord vocation à rapprocher Antoine Griezmann d'Olivier Giroud dans l'axe de l'attaque, mais qui profite incidemment à Pogba, le grand bénéficiaire de la présence de Sissoko, près de lui à sa droite.
- En travers de la gorge -
"Mon rôle consiste à bloquer mon couloir, à me projeter quand je le peux et, en phase de repli, à boucler l'axe avec Paul et Blaise. Quand je suis à côté (d'eux), il y a plus de sécurité défensive. Paul peut être plus libéré, il peut aller vers l'avant, il sait que mon positionnement compense ses déplacements", éclaire-t-il.
C'est exactement ce qui s'est produit contre les Islandais et, comme par hasard, Pogba a réalisé dimanche dernier son meilleur match du tournoi.
La partie sera évidemment moins facile jeudi en demi-finale face aux champions du monde allemands. Ceux-là mêmes qui avaient barré la route des Français lors de la dernière Coupe du monde en quarts de finale (1-0).
Un match qui reste "encore en travers de la gorge", affirme Sissoko qui était dans le groupe mais n'avait pas joué contre les Allemands. "Ca va être le bon moment pour remettre les pendules à l'heure", estime-t-il.
Au Mondial il y a deux ans, malgré une performance tonitruante face aux Suisses en phase de groupe (5-2 avec son seul but à ce jour en 42 sélections), Sissoko n'avait pas été titularisé pour le 8e de finale contre le Nigeria (2-0) ni le quart contre la Mannschaft.
Quand Sissoko est titulaire, les Bleus ne perdent quasiment jamais. La seule fois remonte au 12 octobre 2012, en match amical face au Japon (0-1), au Stade de France.