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Un exercice de sécurité simulant une "attaque chimique" au stade Geoffroy-Guichard à Saint-Etienne durant l'Euro, afin de tester la "coordination" entre les services d'intervention, a été organisé lundi matin, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Quelque 120 pompiers, plus d'une soixantaine de policiers, une vingtaine d'urgentistes ainsi que 450 figurants participaient à cet "exercice de mise en situation opérationnelle simulée (MESOS) EURO 2016".
Dans le scénario de cet exercice grandeur nature, un drone a dispersé un produit chimique sur une tribune du stade pendant le match, avant de s'écraser : 262 personnes étaient impliquées dans cet incident dont 36 ont été traitées par les services de secours en urgence relative et 14 en urgence absolue, a précisé le préfet de la Loire, Evence Richard.
L'objectif est de "tester la coordination entre les différents services", a expliqué à l'AFP le lieutenant-colonel Bertrand Baray, du Service départemental d'incendie et secours (Sdis) de la Loire.
"On enclenche le dispositif NRBC (menaces nucléaire, radiologique, biologique et chimique). Les agents qui sont positionnés à proximité du stade interviennent en tenue de protection avec pour objectif d'identifier le produit, de trier les personnes en trois catégories : celles qui sont impliquées mais qui n'ont pas de symptômes, celles qui ont des symptômes mais qui peuvent marcher et celles qui ont des symptômes mais qui ne peuvent pas marcher", a détaillé le lieutenant-colonel Bertrand Baray.
"Ensuite on va extraire ces personnes et on va les décontaminer. Avec une décontamination différente selon que vous êtes plus ou moins atteints. Une fois que cette décontamination est faite, on vous oriente vers un PMA, pour une gestion médicale avancée, puis on vous oriente vers un centre hospitalier", a complété le pompier.
Cet exercice qui a pour objet une attaque chimique n'est pas une première pour les autorités: "on s'était déjà préparé à ça dans le cadre de la Coupe du Monde de rugby", a-t-il noté.
"Nous sommes dans un scénario plausible", a affirmé le préfet Richard.
"C'est un scénario majorant qu'il faut prendre en compte. Pas forcément en nombre de victimes mais parce qu'il fait appel à des moyens spécialisés", a-t-il ajouté.
Les ministres de la Santé, Marisol Touraine, et de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, devaient assister par ailleurs, lundi soir à Bordeaux, à un autre exercice de simulation d'attentat en prévision de l'Euro-2016.