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Le chantier est immense pour le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps, sans doute privé de Raphaël Varane pour au moins le début de l'Euro-2016 et obligé de trouver rapidement le parfait complément de Laurent Koscielny en défense centrale, à un peu plus de deux semaines du match d'ouverture, le 10 juin contre la Roumanie.
. Eliaquim Mangala, l'option N.1
Le joueur de Manchester City (25 ans, 7 sélections) n'aurait peut-être pas fait partie des 23 de l'Euro sans la suspension de Mamadou Sakho pour une infraction à la législation antidopage. Or, le voilà en première ligne pour suppléer Varane et faire la paire avec Koscielny dans l'axe, dans la foulée d'une saison tout en contrastes avec son club. Troisième choix chez les Citizens derrière Nicolas Otamendi et Vincent Kompany, il a profité des blessures des deux joueurs pour s'offrir du temps de jeu, notamment en quarts et en demi-finales de la Ligue des champions. Points faibles: une relance médiocre et un manque criant d'expérience internationale puisqu'il n'a disputé que des amicaux en bleu.
. Jérémy Mathieu
Mathieu (32 ans, 5 sélections) avait longtemps disparu des radars en équipe de France malgré un transfert au FC Barcelone en 2014, la faute à des prestations peu convaincantes en sélection. Mais sa polyvalence (axe, côté gauche) lui a permis de revenir dans les petits papiers de Deschamps dans la dernière ligne droite menant à l'Euro. Blessé à un genou contre la Russie en amical (4-2, le 29 mars), il n'a pas hésité à se faire opérer afin d'être apte pour le championnat d'Europe et a repris la compétition le 8 mai avec le Barça. Même constat que pour Mangala: il a rarement été souverain lors de ses rares apparitions en équipe de France et n'a jamais connu la pression d'un match à enjeu avec son pays.
. Adil Rami rebat les cartes
Personne n'avait vu venir le rappel d'Adil Rami (30 ans, 26 sélections, 1 but) dont la dernière cape remonte au 9 juin 2013 contre le Brésil en amical (3-0). Mais l'incertitude Varane et l'urgence de la situation lui ont été bénéfiques, Deschamps n'ayant pas été insensible à sa saison réussie au FC Séville, vainqueur de l'Europa League. Et il fait aujourd'hui office de candidat très crédible à une place en défense aux côtés de Koscielny. Pragmatique comme toujours, le sélectionneur a mis de côté ses réserves et a oublié pour un temps les critiques acerbes du joueur après son absence dans la liste de départ. Car Rami possède des atouts non négligeables, capables de lui permettre de coiffer Mangala et Mathieu sur le poteau. Titulaire durant le mandat de Laurent Blanc (2010-2012) et à l'Euro-2012, il a un vécu que ses deux rivaux ne peuvent lui contester. Il y a quatre ans, il faisait d'ailleurs la paire dans l'axe avec Koscielny en quarts de finale du Championnat d'Europe face au futur lauréat espagnol (2-0).
. Umtiti et Sidibé, les grands perdants ?
L'arrivée de Rami n'est pas un très bon signe pour les deux réservistes, qui risquent de ne pas connaître de promotion dans les 23 en cas d'indisponibilité définitive de Varane. Samuel Umtiti (22 ans) et Djibril Sidibé (23 ans) découvrent pour la première fois les Bleus et Deschamps ne souhaite visiblement pas débuter l'aventure de l'Euro avec des joueurs vierges de toute expérience internationale. Umtiti, dont les matches en Ligue des champions n'ont pas laissé de souvenirs impérissables, a en outre l'inconvénient d'être gaucher alors que Deschamps en a déjà deux dans sa liste des 23 parmi les défenseurs axiaux (Mangala, Mathieu). En incorporant Umtiti et Sidibé dans les réservistes, le sélectionneur pensait plus à l'avenir et à la Coupe du monde 2018 qu'à des solutions de rechange immédiates.