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Les "Diables Rouges" belges n'ont pas souvent endossé le costume de favoris face aux Italiens de la Nazionale, mais les temps changent: pour le premier grand choc de l'Euro-2016 à Lyon (21H00) lundi, la Belgique affronte l'une des plus faibles Italie de l'histoire.
L'opposition de style entre deux équipes symétriques donne encore plus de relief au tableau. Les Belges sont affaiblis en défense, mais leur salle d'armes offensives est bien garnie. Au contraire, l'attaque de l'Italie est bien émoussée, mais son château fort 100% Juventus lui donne une très solide assise défensive.
Et puis l'inaltérable sens tactique italien, aiguisé par le savoir d'Antonio Conte, incite Marc Wilmots à se méfier.
"On peut s'attendre à des surprises mais je peux aussi être surprenant", prévient le sélectionneur belge, qui estime que son homologue italien dispose de plusieurs solutions tactiques.
"Si on n'est pas bien, pourquoi ne pas sortir ses stars avant la 70e, comme l'a fait Deschamps" avec Pogba et Griezmann contre la Roumanie, prévient-il.
- Pari offensif de Conte? -
L'Italien, futur entraîneur de Chelsea, prépare peut-être un coup de poker pour ce match. Dans son traditionnel 3-5-2, il pourrait choisir deux joueurs de couloir très offensifs, Antonio Candreva à droite et Stephan El Shaarawy à gauche, pour appuyer sur une défense belge qui a perdu des repères à cause de nombreux forfaits, dont celui du capitaine Vincent Kompany.
Matteo Darmian à gauche serait une alternative plus défensive face à la puissance offensive des Diables, car le "Pharaon" ne défend pas beaucoup. Mais Conte a essayé la paire Candreva-El Shaarawy ces trois derniers jours à l'entraînement.
Il a bien besoin d'un coup tactique pour palier la pénurie de grands joueurs qui frappe son pays. "J'espère que c'est un problème de génération et qu'ensuite arriveront de nombreux de talents", disait Conte dans une interview à l'AFP.
En face, la génération Eden Hazard, gros outsider de la compétition, semble mieux armée que l'Italie dont l'âge du capitaine dit beaucoup. A 38 ans, le gardien Gianluigi Buffon est la seule star de cette équipe, privée du génial Marco Verratti, blessé.
Mais le troisième gardien belge, Jean-François Gillet, se méfie d'un football qu'il connaît bien.
"L'Italie faible? Il faut s'en méfier, prévient l'ancien gardien du Torino qui a passé 16 ans dans la Botte. Quand l'Italie est sous-estimée, c'est là que tu as des problèmes."
- Les Belges ont 'plus d'expérience' -
Gillet, qui sait "comment leur coach prépare ses matches", prévient que l'Italie sera "gonflée à bloc. Ils encaissent plein de critiques mais ils sont aussi dans leur bulle et il faudra se méfier".
Il assure que les Italiens se créent "énormément d'occasions à chaque match", ce dont convient Conte. "Mais il nous en faut 7 ou 8 pour la mettre au fond", regrette le sélectionneur transalpin.
Enfin, Gillet prévient que les Italiens "seront là physiquement et au niveau tactique ils seront bien préparés".
Marc Wilmots restera donc prudent. "L'équipe doit d'abord penser à défendre", prévient-il. Elle doit notamment faire avec deux joueurs qui ne sont pas des latéraux de métier, Laurent Ciman à droite et Jan Vertonghen à gauche.
"Pour le reste, on a cinq joueurs capables de faire la différence à tout moment" devant, ajoute le coach belge.
Ses joueurs, quarts de finaliste au Mondial brésilien où l'Italie n'a pas franchi le premier tour, ont aussi pris "plus d'expérience, souligne l'hirsute milieu Marouane Fellaini. On a fait un tournoi ensemble et on a tous franchi des paliers dans des grands clubs".
Les Belges ont aussi remporté le dernier duel entre les deux équipes, 3-1 à Bruxelles le 13 novembre dernier, en match amical. Mais l'Italie brille rarement en amical. En compétition, en revanche...