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Bleu-blanc-rouge jusqu'au bout des ongles des supportrices ou sur l'étole du curé: toute la France est derrière son équipe dimanche, trépignant d'impatience à quelques heures du coup d'envoi de la finale de l'Euro-2016 face au Portugal.
A Saint-Pol-sur-Ternoise, dans le Pas-de-Calais, le curé de la paroisse arborait dimanche matin une étole bleue et rouge sur sa chasuble blanche, prêchant devant une assemblée elle aussi tricolore. "On partage beaucoup de moments difficiles depuis les attentats, la crise sociale et économique. Quand il y a des temps joyeux, l'Église est là aussi!", a glissé l'abbé Pierre-Marie Leroy à France 3.
Partout ailleurs, des préparatifs. A Rennes, dans le centre-ville, des fans ont réservé depuis la veille leurs places sur les terrasses des bars. A Lille, Audrey, 25 ans, drapeau français en guise de cape, est arrivée à 13h à la fan zone pour s'assurer une place aux premières loges: "Les deux derniers matches on n'a pas pu rentrer car il y avait trop de monde? pour la finale, on a anticipé!".
Dans la capitale, le métro résonnait des cris et des chants des supporters. Aux "Forza Portugal" répondent des "Allez les Bleus".
Dès l'ouverture de la fan zone, à 16h, des milliers de fans s'y sont engouffrés pour voir le match devant la Tour Eiffel. Pour se protéger de la chaleur, ils s'abritaient sous les arbres ou mettaient leurs drapeaux sur le crâne. Mille quatre-cents policiers doivent assurer la sécurité des lieux, où sont attendus plus de 90.000 fans, tandis que 1.300 policiers seront au stade de France et 700 dans les transports. Certaines lignes de métro et RER seront ouvertes toute la nuit.
- Troisième mi-temps aux Champs-Élysées -
José, Portugais, et Marie, Française, chacun le drapeau de leur équipe sur le dos, sont venus de Toul pour assister au match dans la fan zone: "Moi je dis 2-0 pour la France, lui il dit 2-1 pour le Portugal", rigole Marie. "Je serais ravi que la France gagne mais le Portugal, c'est le choix du coeur", constate José, 50 ans, arrivé en France à 4 ans.
Quel que soit le résultat, ce soir ce sera donc la fête et demain matin sera difficile. "Déjà cette nuit on n'a pas dormi, l'excitation, l'envie d'y être", racontent-ils.
Océane Da Silva, 19 ans, et Teddy Lajeanniere, 21 ans, sont eux aussi divisés. Elle soutient le Portugal, lui les Bleus. "J'ai pas réussi à lui faire changer d'avis, mais on évite d'en parler car sinon ça va être la guerre", explique le jeune homme.
Christophe Joubert, 48 ans, sera ce soir au Stade de France. Avec Dominique Labrosse, sa compagne, ils font partie des "irrésistibles Français", groupe de supporters de l'équipe de France.
Leur chouchou évidemment c'est Griezmann: "Il vient de Mâcon, comme nous!", souligne Dominique, bleu blanc rouge jusqu'au bout des ongles.
Dans leur commune, une banderole est tendue sur la façade de l'Hôtel de Ville: "La ville de Mâcon soutient ANTOINE GRIEZMANN et l'équipe de France".
Tandis qu'à Marseille, un immense drapeau bleu blanc rouge court le long des six étages d'un immeuble de la Canebière.
Bien loin de là, dans l'Océan Indien, La Réunion soutient aussi sa star, l'enfant du pays, Dimitri Payet.
"Dimitri portera la coupe pour toute La Réunion ce soir", assure Jean-Marc, qui regardera le match avec famille et amis à partir de 23H00, décalage horaire oblige.
La victoire? "Forcement, on y croit", espère à Paris Armand, 14 ans, qui compte suivre la rencontre dans un bar, avec "maquillage, drapeau, la totale".
"Bien sûr qu'ils vont gagner", affirme avec un sourire Éric, qui regardera le match en famille. "Après, on ira sur les Champs, j'espère...".