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Arbitre de la finale du Mondial-2014 et alors considéré comme le meilleur sifflet de la planète, l'Italien Nicola Rizzoli fait encore partie des 18 sélectionnés pour l'Euro-2016, mais il sort d'une saison difficile.
Désigné meilleur arbitre de Serie A cinq années d'affilée de 2011 à 2015, cet architecte de profession, originaire de la région de Bologne, a dirigé une finale d'Europa League en 2011, une autre de Ligue des Champions en 2014 et donc celle de la dernière Coupe du Monde, entre l'Allemagne et l'Argentine.
Il ne lui manque ainsi qu'une finale d'Euro pour boucler, à 44 ans, un Grand Chelem de l'arbitrage, mais une saison mitigée en Italie et en Ligue des Champions pourrait contrarier cet objectif.
Facile d'accès pour les joueurs, ni particulièrement laxiste ni extrêmement sévère, Rizzoli s'est retrouvé épinglé et critiqué à au moins trois reprises cette saison, pas toujours pour de bonnes raisons.
Au mois d'octobre, une prise de bec avec l'entraîneur de Naples Maurizio Sarri était ainsi passée un peu inaperçue avant d'être exhumée par les médias sportifs italiens deux mois plus tard quand Sarri avait ouvertement critiqué l'ensemble des arbitres italiens.
"Ca ne m'intéresse pas de discuter, mais qu'on arrête avec cette fausse idée qui voudrait que les arbitres italiens sont les meilleurs du monde", avait jugé le technicien napolitain.
Rizzoli a ensuite été au coeur de "l'affaire Bonucci". Lors d'un derby entre la Juventus et le Torino, le défenseur central bianconero s'était approché très près de lui, jusqu'à un possible contact front contre front, sans que Rizzoli ne sorte le carton rouge.
Ce choix lui a été reproché rétrospectivement quand l'attaquant de Naples Gonzalo Higuain a été suspendu quatre matches (trois en appel) après avoir passé sa colère sur l'arbitre Massimiliano Irrati.
Dans un calcio où les soupçons de favoritisme en faveur de la Juventus ne sont pas partout dissipés, l'affaire a fait du bruit.
- Les insultes de Totti -
En Ligue des Champions aussi, l'arbitrage de Rizzoli a été contesté. Lors du quart de finale retour entre l'Atletico Madrid et Barcelone, il a sifflé coup franc pour une main de Gabi, qui semblait plutôt à l'intérieur de la surface et donc mériter penalty.
Le Barça serait revenu à 2-1 et aurait décroché des prolongations s'il l'avait transformé. L'incident avait été qualifié de "honteux" par le quotidien pro-Barça Sport.
Mais il avait aussi été commenté en Italie, notamment par le Corriere dello Sport. Le quotidien sportif, régulièrement virulent envers les arbitres en général, italiens en particulier, avait alors qualifié Rizzoli de "pâle copie du sifflet qui avait parfaitement dirigé la finale du Mondial-2014".
Au total, sa saison n'est donc pas un triomphe et plusieurs arbitres ont semblé plus à l'aise que lui en Serie A, comme Daniele Orsato, Gianluca Rocchi voire Paolo Tagliavento.
Mais Rizzoli en a vu d'autres et il revient régulièrement sur un épisode marquant de son début de carrière, en 2008, quand il avait bousculé et gêné Francesco Totti au moment d'un tir lors d'une rencontre Udinese-AS Rome.
L'erreur (incontestable) lui avait valu une rafale de "Vaffan..." de la part du capitaine romain, qui s'en était tiré avec un carton jaune et une amende de 1000 euros.
"J'avais vraiment pensé à arrêter d'arbitrer", a depuis raconté Rizzoli.