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Griezmann devant, Hugo Lloris derrière. Le capitaine a tenu la France à flots, avec deux arrêts de grande classe quand l'Allemagne soufflait la tempête, jeudi à Marseille, contribuant largement à la qualification pour la finale de l'Euro-2016 (2-0).
Lloris: héroïque, avec deux manchettes décisives, une en plongée sur une reprise d'Emre Can (14), une autre sous la barre pour aller cueillir un tir de Schweinsteiger (26). Toujours attentif, il a aussi jailli sur plusieurs ballons aériens pour soulager les siens. Intraitable jusqu'au bout, il a encore réussi un arrêt de classe sur Kimmich à la fin de la rencontre (90+3). Et la seule fois où il n'est pas arrivé jusqu'au ballon, il a été sauvé par l'équerre sur une frappe du même Kimmich (74).
Sagna: il a peiné pour garder son couloir des assauts de Draxler et Hector et n'a pas tenté de folies offensives.
Koscielny: très précieux de la tête, il a repoussé du front de nombreux ballons quand la pression allemande était étouffante.
Umtiti: indéboulonnable, il a sauvé encore plus de ballons chauds dans la surface que son compagnon de la charnière, du pied, de la tête, debout ou en se jetant. Impressionnant de solidité pour sa deuxième sélection, quatre jours après la première, dans un contexte aussi prestigieux.
Evra: très en difficulté face aux montées de Kimmich, à qui il a laissé beaucoup de champ. Mais il est décisif en provoquant la main de Schweinsteiger qui coûte le penalty (45).
Pogba: architecte du second but avec un "élastique" qui a claqué dans les pieds de Kimmich. Avant ce tour de magie de son cru, comme il en réussi à la Juventus, il est resté sobre au milieu de terrain, presque trop. Quelques remontées de balle intéressantes, et un coup franc dans les gants de Neuer (37).
Matuidi: combatif et saignant, il ensuite a coulé avec les autres Bleus au moment de l'écrasante domination allemande dans la première période. Une passe ratée qui offre une frappe à Müller (39), et un double une-deux magnifique avec Griezmann (7).
Sissoko: quel abattage! Il a joué comme à son habitude, sur sa puissance, et a amené quelques bons ballons devant. Draxler a frôlé le rouge sur un tacle les deux pieds en avant (50) sur lui.
Griezmann: plein de sang-froid, il a mis sur penalty le premier but français contre l'Allemagne en compétition depuis Alain Giresse en 1982 (45+2), et réussi le doublé en profitant d'un ballon repoussé par Neuer (72), ses cinq et sixième buts de l'Euro, dont il est plus que jamais meilleur buteur. Il a eu la première action du match (7) et une balle de triplé (86). Les Allemands n'ont jamais trouvé la solution au problème Grizou. Deschamps lui a offert l'ovation du Vélodrome en le remplaçant par Cabaye (90+1).
Payet: assez transparent, les bons coups sont plutôt venus de Griezmann. Il a manqué le K.-O. sur sa "spéciale", en se recentrant, en dévissant sa frappe (67). A laissé sa place à Kanté (71) pour un choix plus défensif, juste avant le 2-0. Averti rapidement (75) et appliqué à la récupération.
Giroud: trop lent, il dévore un excellent contre en laissant Höwedes le reprendre alors qu'il aurait dû passer à Griezmann très bien placé (42), et manque une balle de 2-0 (47). Mais il amène le deuxième but de la tête, boxée par Neuer. Remplacé par Gignac pour le dernier quart d'heure (78).