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L'Espagne est de retour: deux ans après son fiasco au Mondial-2014, l'équipe double championne d'Europe en titre a solidement lancé son opération reconquête à l'Euro-2016 lundi contre la République tchèque (1-0), même si les doutes persistent autour de son inefficacité offensive.
. Derrière, ça tient
On l'attendait au tournant mais David de Gea (25 ans, 10 sélections) s'est montré très fiable pour sa première titularisation dans une phase finale internationale avec la "Roja".
Le portier de Manchester United était pourtant sous pression, en pleine tempête médiatique après des accusations sur son implication dans un scandale sexuel en Espagne. Et surtout, il a relégué sur le banc l'icône Iker Casillas (35 ans), capitaine victorieux du triplé Euro-Mondial-Euro entre 2008 et 2012.
"Après tant d'années, c'est bizarre" de ne pas voir Casillas titulaire, a reconnu le défenseur Sergio Ramos, promu capitaine lundi. "Mais De Gea a fait une très belle saison et c'est très bien pour nous."
Vigilant lorsque c'était nécessaire, le portier n'a finalement pas eu grand-chose à faire tant sa défense a été impériale.
Lorsque les défenseurs centraux Gerard Piqué et Sergio Ramos sont en forme, le sélectionneur Vicente del Bosque a coutume de dire que rien de fâcheux ne peut arriver. Et c'est ce qui s'est produit lundi au Stadium de Toulouse, où Piqué a même inscrit l'unique but de la rencontre à la 87e minute.
. Au milieu, ça crée
En terme de jeu, l'Espagne est peut-être l'équipe qui s'est montrée la plus séduisante depuis le début de l'Euro-2016 vendredi dernier, avec les meneurs Andres Iniesta et David Silva à la baguette.
"L'équipe est bien conçue, avec un schéma qui facilite l'expression des meilleures qualités d'Iniesta et Silva, qui ont toujours plusieurs alternatives pour adresser leurs passes", a analysé mardi dans un éditorial Alfredo Relaño, directeur du quotidien sportif madrilène As.
Et malgré un but qui a mis du temps à venir, Del Bosque a dit vouloir retenir l'aspect positif, à savoir la créativité et le "contrôle" de son équipe.
"Nous avons eu plus d'occasions que nous n'en avons concrétisées et j'espère que ce ne sera pas un problème. L'important, c'est d'en créer", a souligné le sélectionneur.
. Devant, ça peine
Avant son deuxième match, contre la Turquie vendredi à Nice, la "Roja" doit travailler sur un point: la finition, en particulier face aux défenses très regroupées que lui opposent la plupart de ses adversaires.
Il faut dire que les avant-centres Alvaro Morata (23 ans) et Aritz Aduriz (35 ans), ou l'ailier Nolito (29 ans), très remuants, n'ont pas été en réussite lundi.
"Ce n'est jamais facile quand une équipe met autant de gens derrière avec un repli aussi intensif. Ce n'est pas facile de trouver des brèches", s'est défendu Aduriz lundi soir.
Ayant chacun peu de vécu avec la "Seleccion", les trois attaquants vont devoir rapidement se fondre dans le jeu de passes espagnol si la "Roja" veut aller loin dans cet Euro.
"C'est magnifique d'avoir des milieux qui ont cette vision du jeu et les attaquants doivent bouger, savoir se déplacer et interpréter à la perfection le jeu derrière eux", a prévenu Del Bosque. "C'est un travail qui leur revient, plus qu'au reste de l'équipe."