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© AFP/VASILY MAXIMOV
Le supporteur russe Alexandre Chpryguine à l'aéroport Cheremetievo à Moscou, le 18 juin 2016 après être expulsé de la France
Le supporter ultranationaliste russe Alexandre Chpryguine, revenu en France après avoir été expulsé samedi, a de nouveau été expulsé mardi soir vers la Russie, a annoncé le ministère français de l'Intérieur.
Arrêté lundi soir à Toulouse alors qu'il s'apprêtait à assister au match Russie - Pays-de-Galles, il "a été expulsé de France. L'avion à bord duquel il se trouve a décollé de Paris Charles-de-Gaulle peu après minuit en direction de Moscou", a déclaré à l'AFP Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère.
Le ministère de l'Intérieur a révoqué lundi son visa et délivré une interdiction administrative de territoire (IAT).
Tard mardi soir, Chpryguine avait lui-même assuré être en route vers la Russie en postant plusieurs messages sur son compte Twitter, sur lequel il est très actif.
Selfie à l'appui, il a affirmé être à bord d'un avion de la compagnie Aeroflot pour Moscou, "sur les deniers de la République française".
Le sulfureux président de l'association des supporters russes avait été expulsé une première fois samedi en compagnie de 19 autres Russes, après les graves violences commises par des hooligans à Marseille en marge d'Angleterre - Russie le 11 juin. Ces violences ont fait 35 blessés, essentiellement anglais, dont deux toujours dans le coma mardi.
Selon des sources policières françaises, il est revenu en France via Barcelone. Il a pu échapper à la vigilance des autorités espagnoles en dépit du fait qu'il était inscrit dans le fichier Schengen comme une personne dont il faut "refuser l'entrée à la frontière" à la suite des incidents de Marseille, ont affirmé ces sources.
Le Quai d'Orsay a déclaré mardi que son visa pour venir en Europe n'avait pas été délivré par la France, laissant ainsi entendre qu'il l'avait obtenu auprès d'un autre pays de l'espace Schengen.
Dans cette rocambolesque affaire, Chpryguine aura donc nargué les autorités françaises en rentrant en France deux jours après une première expulsion.
"Certains ont fait les malins", a déclaré le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve mardi à Paris, sans citer nommément Alexandre Chpryguine.