Happy Birthday : |
Solide mais guère emballante au premier tour, l'Allemagne, championne du monde, part évidemment favorite de son huitième de finale de l'Euro-2016 à Lille dimanche (18h00), mais doit se méfier de la Slovaquie pour qui cette rencontre est historique.
On peut ranger les calculettes qui ont beaucoup chauffé à la fin du premier tour pour établir qui affrontera qui en huitième de finale, on en est enfin à ce stade de la compétition où la vérité d'une rencontre décide de tout. Une phase de la compétition dans laquelle excellent toujours les Allemands, au jeu souvent laborieux dans la phase de poule, mais dont l'esprit de compétiteur fait des merveilles dans les matches à élimination directe.
"On est une équipe très forte pour se concentrer au bon moment, on l'a vu dans les compétitions précédentes. On sera à 100% présents et on sait ce qu'on attend de nous", a averti le gardien et capitaine Manuel Neuer.
Arrivés premiers de leur groupe avec 7 points et zéro but encaissé, les Allemands se savent solide derrière, même si une incertitude demeure quant à la participation de Jerome Boateng, le patron de la défense depuis le début de la compétition, touché au mollet droit.
Lors de la dernière séance d'entraînement au camp de base à Evian, samedi, Boateng s'est joint à l'entraînement collectif, après avoir été une dernière fois ausculté par le docteur Hans-Wilhelm Müller-Wohlfahrt, ce qui laisse à penser qu'il sera bien sur le terrain dimanche.
En attaque, l'Allemagne espère rester sur la lancée de sa prestation contre l'Irlande du Nord, où l'on avait revu un Mesut Özil briller en chef d'orchestre, entouré de ses solistes Mario Götze à gauche, Thomas Müller à droite et Mario Gomez en pointe.
- 'Une féroce bataille' -
On peut en tout cas compter sur elle pour ne pas sous-estimer la Slovaquie qui, pas plus tard qu'il y a quatre semaines, avait battu la Mannschaft à Augsbourg en match amical (1-3) sous des trombes d'eau prolongeant la mi-temps de 25 minutes.
Gomez avait rapidement ouvert le score sur penalty, avant que Marek Hamsik, Michal Duris et Juraj Kucka ne renversent la situation.
Sortis troisième du groupe B, après une défaite contre le Pays de Galles (1-2), une victoire contre la Russie (2-1), l'une des équipes les plus décevantes dans le jeu de cet Euro, et un nul 0-0 qui arrangeait tout le monde contre l'Angleterre, il est difficile de juger du niveau réel des Slovaques.
On peut en revanche compter sur eux pour tout donner dans ce match qualifié de "plus important des 23 ans d'histoire de la fédération" slovaque de football par son président, Jan Kovacik. La Slovaquie ne s'était jamais qualifiée pour un Euro depuis l'indépendance.
"On leur livrera une féroce bataille. Là-dessus, il n'y a pas de doutes", a renchéri le capitaine Martin Skrtel.
On peut espérer du spectacle et des buts lors de ce match, puisque les 10 confrontations entre les deux pays ont toujours connu un vainqueur: 7 fois l'Allemagne, 3 fois la Slovaquie.
Mais cela dépendra évidemment aussi en grande partie de l'état de la pelouse du stade de Lille, complétement changée jeudi, trois jours avant le match.
Le vainqueur s'ouvrira la porte d'un parcours compliqué: quart de finale contre Italie ou Espagne, demi-finale possible contre France ou Angleterre.
Une perspective qui n'effraie pas l'Allemagne, qui a été championne du monde en battant la France, le Brésil chez lui et l'Argentine pour être couronnée au Mondial-2014. Voilà qui motivera certainement encore davantage des Slovaques sans complexes.