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La Belgique s'est inscrite dans le tableau le moins coriace de l'Euro-2016 en battant la Suède (1-0), avec un 8e de finale contre la Hongrie, mercredi à Nice, et a mis à la retraite internationale Zlatan Ibrahimovic.
Zlatan avait dit en quittant le PSG: "je suis arrivé comme un roi, je pars comme une légende". Cette fois il part sans couronne et sans gloire, par la petite porte, sans avoir marqué. Le football suédois devra se reconstruire sans sa mégastar qui laisse un vide énorme derrière lui à 34 ans.
La nouvelle Hongrie attend les "Diables Rouges" dimanche à Toulouse (21h00), elle est séduisante mais ne fait pas aussi peur que les monstres de l'autre moitié de tableau: Allemagne, Espagne, Italie, France, Angleterre...
Vainqueur en fin de match grâce à Radja Nainggolan (84), la Belgique reprend des airs de favoris, un peu froissés par la défaite initiale contre l'Italie.
Ibrahimovic lui met fin à sa carrière sur un Euro à zéro tir cadré. Il a été chambré par le public belge: "Bye-bye Ibrahimovic"!
Eden Hazard, passeur pour Nainggolan (mais il restait à balancer une frappe de 25 mètres), monte en puissance, Kevin De Bruyne aussi, la Belgique peut y croire.
Elle a surtout été dangereuse en contre. Elle pouvait se permettre d'attendre que la Suède, obligée de gagner, fasse le jeu. Son pouvoir offensif s'est fait sentir, les Belges ont joué une partition moins récitée que contre l'Italie, plus jazzy, avec de nombreuses permutations entre les trois milieux offensifs.
Comme contre l'Eire, De Bruyne occupait l'axe, laissant à son capitaine Hazard la file de gauche, celle des plus rapides sur l'autoroute. Yannick Carrasco, aligné à droite, a moins percuté.
Le meneur a fait beaucoup de bons choix, comme à ses meilleurs moments avec Manchester City, des montées rageuses pleine de justesse technique et surtout il a beaucoup combiné avec Hazard, de quoi démentir les soupçons de mésentente entre eux sur le terrain.
- But de Nainggolan -
Le joueur de Chelsea a offert d'une talonnade la meilleur occasion belge à "KDB", mais sa frappe n'a pas trompé Andreas Isaksson (25).
De Bruyne s'est aussi montré un rien trop gourmand parfois, comme sur cette percée où il aurait pu faire une passe bien avant d'obtenir un jaune contre Albin Ekdal (33), qui l'a fauché.
La Belgique est inventive, et peut compter sur sa défense a contenu le géant Ibrahimovic. Thibault Courtois a sorti la parade qu'il fallait sur une frappe sèche de Marcus Berg sur les suites d'un coup franc (5).
Dans la dernière demi-heure, les jaunes ont pris plus de risques, poussés par les chants de leurs supporters, mais n'ont été dangereux que sur une tête d'Andreas Granqvist sauvée sur sa ligne par Thomas Meunier (83). Ibrahimovic s'est vu refuser un but pour une faute (63) et a manqué quelques occasions (77, 86).
La Belgique a eu plus de balles de match dans cette période, en contres. Isaksson a sorti un tir de De Bruyne (67), gagné un face-à-face avec Romelu Lukaku (73) et contré Dries Mertens (80).
Soulagé par son doublé contre l'Eire, le buteur belge a un peu replongé sur la Côte d'Azur, manquant beaucoup de précision.
Le but est venu de Nainggolan, saignant à la récupération, qui a marqué d'une frappe comme il en réussi à l'AS Rome.
Christian Benteke aurait pu corser l'addition (90+1), dans ce curieux maillot infirmière barré du drapeau belge, mais le 1-0 suffisait aux Belges. La voie est ouverte.