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La Belgique aurait-elle la chance du champion? Les quotidiens locaux se posaient la question jeudi matin au lendemain d'une victoire en trompe-l'oeil face à la Suède, qui a placé les Diables Rouges sur une voie royale vers les demi-finales de l'Euro.
Un but de Zlatan Ibrahimovic refusé pour une faute discutable, un sauvetage de Kevin De Bruyne sur la ligne et un but libérateur sur un tir dévié de Radja Nainggolan: les hommes de Marc Wilmots n'ont effectivement pas manqué de réussite à Nice.
Compte tenu de la victoire de l'Eire face à l'Italie, une défaite (qui n'est pas passée loin) aurait signifié un retour au pays. Une erreur de l'arbitre, un tir dévié... Un tournoi, ça ne tient parfois pas à grand chose, comme le rappelle souvent... Wilmots.
"Nous nous sommes créés huit occasions, la Suède peut-être quatre: notre victoire est amplement méritée", justifiait pourtant le coach wallon.
La Belgique ne fait pas (encore?) rêver mais elle, peut donc rêver. L'objectif déclaré d'atteindre le dernier carré est plus qu'envisageable, Eden Hazard et ses équipiers étant placés dans la bonne partie d'un tableau d'où ils regarderont de loin l'Italie, l'Espagne, l'Angleterre, l'Allemagne ou la France s'étriper pour parvenir en finale.
Point de tout cela pour des Belges dont le menu est bien plus digeste avec la Hongrie d'abord et la pays de Galles ou l'Irlande du Nord en cas de qualification en quart. Mais avant de rêver, il faudra enfin être à la hauteur. Et les Diables ne sont pas forcément rassurants.
- De Bruyne "s'en bat les c..." -
Favoris de leur prochaine confrontation, les Belges vont se trouver confronter au schéma de match qu'ils redoutent le plus, le scénario attaque-défense devant un adversaire doublement regroupé.
Ils seront face aux Hongrois de Kiraly "dans l'obligation de se frotter à des adversaires garant leur bus dans le rectangle", constate le journal Le Soir, alors que les matches de poule ont montré que Diables apprécient davantage l'ivresse des grands espaces.
En phase offensive, Hazard et De Bruyne ne font que peu d'étincelles. Et au pays, les critiques pleuvent. Les Belges ont frappé 59 fois au but depuis le début de l'Euro (troisième plus gros total) mais n'ont cadré qu'à 17 reprises. C'est dire la maladresses des attaquants belges.
"Je m'en bats les couilles tant qu?on gagne", a répondu le meneur de jeu de Manchester City au micro de la RTBF.
"Les gens peuvent dire ce qu?ils veulent. On a gagné les deux derniers matches (face à l'Eire et la Suède). Je pense que c?était pas mal et c?est le plus important. Qu'est-ce que vous allez dire si on gagne les quatre prochains matches comme ça? Bravo. Voilà".
Peu emballante offensivement, la Belgique s'est à l'inverse rassurée sur le plan défensif, a priori le point faible du onze rouge.
Contre la Suède, Thibaut Courtois a rappelé qu'il compte parmi les meilleurs gardiens du monde. Dans l'axe, Toby Alderweireld a justifié son titre de meilleur défenseur de Premier League et Thomas Vermaelen a démontré que, quand il est épargné par les blessures, il est un défenseur de classe mondiale.
A gauche, Jan Vertonghen est impérial. Et la bonne surprise est venue du flanc droit avec les premiers matches très réussis de Thomas Meunier, qui disputaient ses premières rencontre à enjeu sous le maillot des Diables. Prestations remarquables et remarquées: le Brugeois est désormais courtisé par Naples et le Paris SG.
La Belgique peut donc voir venir. Ne reste plus qu'a trouver le déclic aux avant-postes...