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Après la critique, la révolte: la Belgique, réveillée par un but de Romelu Lukaku peu après la pause, s'est rachetée de son échec initial face à l'Italie en balayant l'Eire (3-0), samedi à Bordeaux.
Les Diables Rouges s'emparent donc de la deuxième place et se relancent tandis que l'Italie, déjà qualifiée, se frotte les mains car elle est assurée de terminer en tête du groupe E.
Ce ne fut pas toujours brillant de la part des hommes de Marc Wilmots, sans inspiration et peu dangereux en première période, mais transfigurés ensuite.
"La clé, c'était la patience. Nous savions qu'après le premier but, nous aurions des espaces pour dérouler", dira le milieu récupérateur Axel Witsel, buteur et auteur d'un très bon match.
Déçu par l'animation offensive de son équipe lors de la défaite inaugurale face à l'Italie, le sélectionneur belge a aligné un onze beaucoup plus ambitieux, sacrifiant Marouane Fellaini, Radja Nainggolan et Laurent Ciman.
Davantage tournés vers l'avant que les trois précités, Yannick Carrasco, Moussa Dembélé et Thomas Meunier devaient apporter la percussion qui avait fait défaut face à la Nazionale.
Malgré ces changements, le scénario "italien" s'est reproduit, dans un premier temps, pour des Diables en mal de génie, lents, empruntés. Tout le contraire de leurs 12.000 supporters qui donnaient une formidable réplique aux 20.000 fans irlandais.
Dans cette configuration, les Belges ont certes logiquement pris le match en mains, commettant toutefois trop d'erreurs techniques pour mettre les Irlandais en danger. A leur décharge, l'état du gazon bordelais n'était pas à l'avantage des techniciens.
- Hazard est en forme -
Et comme face à l'Italie, les Diables Rouges ont éprouvé bien des difficultés à bouger un bloc défensif très compact et peu perturbé par un jeu au sol bien lent, malgré un Eden Hazard en forme, mais qui a dans un premier temps prêché seul dans le désert.
Le premier tir cadré par De Bruyne à la 29e n'a que peu inquiété Darren Randolph, tout heureux d'avoir passé une première période si tranquille.
Puis vint le déclic de la 48e minute: une accélération de Kevin De Bruyne isolait Lukaku, buteur grâce à un envoi du plat du pied à l'entrée des seize mètres. Un but en forme de rachat pour l'attaquant d'Everton, après son non-match et une énorme occasion galvaudée face aux Azzurri.
"Je n'allais pas le sortir après son occasion manquée face à l'Italie. Je devais le maintenir en confiance et pas le tuer. Résultat, aujourd'hui, il a réalisé une très bonne prestation", a expliqué Wilmots.
Les hommes de Wilmots se rassuraient à l'heure de jeu grâce à une tête d'Axel Witsel sur un centre de Thomas Meunier (2-0) au terme d'une longue série de petites passes et d'une phase jouée en... marchant.
Un débordement génial d'Eden Hazard permettait ensuite à Lukaku de signer un doublé (70e, 3-0) puis de quitter le terrain en larmes "en pensant à tous les sacrifices consentis par ma maman", dira-t-il ensuite.
Ce succès, acquis sous les yeux du Roi Philippe, replace capitaine Hazard et ses équipiers en position de se qualifier. Un partage des points mercredi face à la Suède sera suffisant pour leur assurer la qualification et la deuxième place du groupe. Mais ils seront bien inspirés de se méfier de Scandinaves dans l'obligation de gagner.
"Nous n'avons encore rien, concluait Wilmots. Nous allons jouer contre une équipe très combative avec un super joueur devant. A nous d'être très très bons".