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Un exercice de simulation d'attentat sur la fan-zone d'accueil du public de l'EURO-2016 à Bordeaux a mobilisé lundi soir quelque 600 pompiers, gendarmes, policiers, militaires, démineurs ou médecins en présence des ministres de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, et de la Santé, Marisol Touraine.
Cet exercice entendait tester en région l'interaction des forces d'intervention, de secours, de santé et des services en charge de l'enquête.
Concernant le volet sanitaire, il s'agissait d'évaluer les capacités d'évacuation et de prise en charge d'un nombre important de victimes dépassant la capacité des établissements de soins d'une région, ainsi que la prise en charge des familles de victimes.
Le scénario choisi était celui de trois terroristes armés tirant sur la foule faisant la queue pour entrer dans le périmètre de la fan-zone. L'un déclenchait une charge explosive au milieu de la foule, tandis qu'un autre se retranchait avec des otages dans un bâtiment, entraînant l'intervention de l'unité spécialisée de la police, le RAID.
"Nous voulons que l'EURO-2016 se passe dans les meilleures conditions et c'est pourquoi nous multiplions les exercices afin d'éprouver les dispositifs mis en place pour pouvoir intervenir rapidement dans un contexte où la menace est extrêmement élevée", a déclaré à la presse Bernard Cazeneuve. "Il faut pour cela une bonne répartition sur le territoire national des GIGN, BRI et RAID qui permette une intervention entre les primo-intervenants, BAC et PSIG, et ces forces spécialisées en 15 à 20 minutes", a-t-il ajouté.
Pour Marisol Touraine, "l'exercice d'aujourd'hui fait suite à un retour d'expérience après les attentats du 13 novembre". "L'enjeu est de savoir comment nous pourrions prendre en charge un nombre important de victimes dans une région où les moyens hospitaliers ne sont pas de même nature qu'à Paris où il y a le plus grand hôpital d'Europe". Pour cela "nous avons mis en place des plans pour faire travailler ensemble différentes régions", a expliqué le ministre.
Après les attentats de Paris et Bruxelles, les autorités multiplient les exercices pour préparer les réponses à d'éventuelles attaques de diverse nature (radiologique, biologique et chimique). Deux précédents exercices ont été menés mi-mars à Nîmes et lundi à Saint-Etienne simulant des attaques durant le championnat d'Europe avec une substance contaminante.
L'horaire choisi lundi soir à Bordeaux n'est pas anodin car il coïncide avec un celui d'une retransmission d'un match sur grand écran sur la place des Quinconces qui pourrait réunir jusqu'à 62.000 personnes, le stade des Girondins devant accueillir cinq rencontres de l'EURO-2016 qui se déroulera du 10 juin au 10 juillet.