Happy Birthday : |
La Hongrie a rattrapé l'Islande dans les dernières minutes (1-1) pour conserver la tête du groupe F de l'Euro-2016, samedi à Marseille dans un match encore perturbé par des supporters, hongrois cette fois-ci.
L'Islande y était presque. Elle se voyait quasiment en 8e de finale, pour sa première grande compétition, après un penalty de son meilleur joueur, Gylfi Sigurdsson (40e).
Mais un but contre son camp de Birkir Saevarsson (88e) a tout gâché. La Hongrie reste leader avec 4 points, devant l'Islande (2 points), en attendant Portugal-Autriche plus tard dans la soirée.
Après ce but tardif, le bouillant public hongrois a allumé des fumigènes et en a lancé quelques-uns sur la pelouse, ce qui devrait conduire l'UEFA à lancer une enquête, comme elle l'a fait contre les fans croates et turcs la veille.
Sur le plan sportif, la Hongrie n'a pas volé son point pour sa grosse seconde période, animée par son capitaine Balazs Dzsudzsak. Après sa réussite en contre-attaque contre l'Autriche (2-0), elle peut donc aussi faire le jeu quand elle y est contrainte.
La recette islandaise, la même que celle contre le Portugal (1-1), a pourtant longtemps fonctionné: une défense de glace et du sang-froid sur ses rares temps forts.
La Hongrie a été trahie cette fois par son héros, Gabor Kiraly, si brillant contre l'Autriche.
- Échauffourées -
Une prise de balle ratée du gardien en pyjama l'a conduit à bousculer le défenseur central Ragnar Sigurdsson, monté sur un corner, puis Tamas Kadar a percuté Aron Gunnarsson dans le même mouvement.
Cette action confuse a valu un penalty. L'arbitre russe Sergei Karasev. Le co-sélectionneur islandais Heimir Hallgrímsson "pense que c'était (la faute) de Kadar, avec le genou, qui a été sifflée".
Gylfi, l'étoile islandaise, a transformé sans trembler, et les insulaires sont allés fêter leur but sous les insultes, dans le coin le plus chaud du stade, où une petite échauffourée avait éclaté avant le match, déjà.
Certains fans magyars avaient cherché à enjamber les barrières pour rejoindre un autre groupe. Les stadiers s'étaient interposés et avaient reçu des coups avant que les policiers ne remettent de l'ordre.
Tous ces supporters en t-shirt noir occupaient le bas de leurs tribunes, formant une frange sombre juste en face du fluo des stadiers et du bleu marine des CRS.
Le ch?ur hongrois sait pourtant aussi chanter. Il a mis une puissante ambiance dans un Vélodrome bruyant comme l'Olympique de Marseille ne l'a pas entendu depuis longtemps.
En seconde période les Hongrois ont poussé les leurs, jusqu'au basculement final: un centre du côté droit de Nemanja Nikolic, rentré en jeu pour passer à un système à deux attaquants, détourné dans son but par l'infortuné Saevarsson.
En attaque, les petits formats hongrois ont longtemps peiné face aux armoires à glace islandaises. L'avant-centre Tamas Priskin, préféré à Adam Szalai, pourtant buteur au premier match, était le seul joueur de grande taille de la ligne de front avant l'entrée de Nikolic. Elle a été décisive.