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Le Portugal s'est cru frappé par une malédiction en voyant sa star Cristiano Ronaldo quitter la pelouse sur civière, lors de la finale de l'Euro-2016 face à la France. Mais Eder, longtemps le mal-aimé du Portugal, a délivré son pays en prolongations (1-0, a.p.), dimanche au Stade de France.
TOPS
. Eder, quelle histoire!
Avec son physique atypique au Portugal - une allure dégingandée et de grands segments au milieu de petits ailiers plus vifs que lui - et une technique parfois rudimentaire, Eder a longtemps été le vilain petit canard de la sélection portugaise. Mais d'une frappe limpide en prolongation (109e), il s'est assuré, pour toujours sans doute, d'entrer dans le coeur des fans de foot de son pays, à qui il a offert un premier titre international. Et dire que, cet hiver, il n'était pas assuré de disputer l'Euro-2016 et qu'il avait décidé de se faire prêter par Swansea à Lille, en France, pour se relancer et attirer l'attention de son sélectionneur...
. Rui Patrico, ange gardien
Le gardien du Sporting Portugal s'est chauffé les gants en claquant une tête lobbée d'Antoine Griezmann bien servi par Dimitri Payet (10e), s'est maintenu en forme en captant des corners en un (10e) ou deux temps (53e) et en captant bien une tentative puissante de Moussa Sissoko (34e), une tête pas suffisamment redressée d'Olivier Giroud (39e), un tir pas trop dangereux d'Antoine Griezmann (59e), un autre plus sérieux de Giroud (75e).
Le portier de 28 ans, qui compte 51 sélections, a aussi excellé dans la conservation de balle portugaise, relançant souvent court mais toujours juste. En face, Hugo Lloris n'a longtemps rien eu à faire, puisque le Portugal n'a cadré que trois tirs. Les deux premiers ont été parfaitement négociés par le capitaine français, un ciseau de Quaresma (80e) puis une tête d'Eder (103e). Mais contrairement à Patricio, lui a encaissé un but, sur une frappe limpide du Lillois Eder (108e).
. Le public portugais
Depuis le début de l'Euro, on répète à l'envi que le Portugal joue un peu à domicile en France, tant la communauté portugaise y est nombreuse et tant elle encourage sa sélection. "Ils nous ont toujours apporté leur soutien même à 4 ou 5 heure du matin quand on rentrait d'un match", avait remercié la veille le défenseur madrilène Pepe, admiratif. Au Stade de France, les "Allez, Portugal, allez!" se sont régulièrement fait davantage entendre que les chants français. Y compris quand le meneur portugais Cristiano Ronaldo a dû sortir sur civière, le 'corner' portugais du Stade de France redoublant d'ardeur pour pousser leur équipe privée de leur meilleur élément.
. Moussa Sissoko, le perforateur
Il ne joue pas pour un grand d'Europe, n'a pas l'expérience des finales continentales, et n'a pas non plus marqué six buts lors de cet Euro. Mais Moussa Sissoko, relégué en 2e division anglaise cette saison avec Newcastle, a été l'un des meilleurs Français de la finale, la faute à des remontées de balle tout en puissance (22e, 39e, 52e), à un quasi sans-faute au nombre de duels gagnés et à des tentatives de volée au-dessus du cadre (5e) puis dans les bras de Rui Patricio (34e, 84e).
FLOPS
. La sortie sur civière de 'CR7'
Encore des larmes de détresse pour Ronaldo! Douze ans après celles qui avaient coulé le long de ses joues à Lisbonne, après la finale perdue par le Portugal à domicile contre la Grèce, Ronaldo a encore pleuré dimanche, la faute à un choc reçu au genou gauche lors d'un contact avec Dimitri Payet dès la 7e minute. Un quart d'heure plus tard, il devait sortir sur civière (24e), avant de revenir sur le banc à la fin du temps réglementaire pour assister au sacre de son pays.
. Kingsley Coman, une marche trop haute
A le voir enchaîner les matches internationaux et les rencontres de Ligue des champions avec son club roi d'Allemagne, le Bayern Munich, il est possible d'oublier que Kingsley Coman n'a que 20 ans. Mais cela s'est vu dimanche. Rapidement entré à la place de Dimitri Payet (58e), il a enchaîné les mauvais choix en voulant dribbler à tout prix. C'est toutefois lui qui a offert une balle de but à André-Pierre Gignac, à la toute dernière minute du temps réglementaire. Mais le poteau a renvoyé le tir du Tigre de Monterrey.