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© AFP/FRANCK FIFE
Le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps lors d'un entraînement, le 14 juin 2016 au Vélodrome
Après la victoire poussive de l'équipe de France contre la Roumanie en match d'ouverture de l'Euro-2016 (2-1), le sélectionneur Didier Deschamps attend de ses joueurs "plus de maîtrise" face à l'Albanie, mercredi.
Q: Quelle est la priorité contre l'Albanie? Se qualifier ou mettre des joueurs au repos pour qu'ils soient présents le plus longtemps possible?
R: "Gagner le match, peu importe les joueurs. On a trois rendez-vous et c'est le deuxième. Je ne veux pas me projeter sur quelque chose qu'on ne connaît pas aujourd'hui. On a gagné notre premier match et il faut faire en sorte de gagner le 2e demain. L'objectif c'est de gagner les matches et de terminer premier de notre poule, ça c'est évident et pour ça, il faut gagner demain et certainement gagner le 3e aussi pour être sûr."
Q: A quel type d'adversaire vous attendez-vous?
R: "L'Albanie est une équipe très bien organisée. Ce n'est pas pour rien qu'elle a un sélectionneur italien. Il a fait un remarquable travail puisque c'est la première fois qu'elle s'est qualifiée pour une grande compétition. Elle défend très bien mais elle ne se contente pas de faire que ça, elle repart très vite à la récupération, avec des joueurs qui se projettent très vite vers l'avant, avec une dépense d'énergie et une générosité impressionnantes. Ils vont au bout de leurs forces, ce n'est pas que des qualités physiques et mentales. Il y a quelques bons joueurs offensifs aussi, capables de créer des difficultés et ils nous en avaient créées à Rennes (1-1 en 2014, ndlr) et chez eux (défaite 1-0, ndlr) où nous on était en mode vacances malheureusement. Ce qui n'enlève rien à la performance de l'Albanie."
Q: Quels aspects les Bleus doivent améliorer?
R: "Qu'on ait un peu plus de maîtrise, une meilleure transmission vers l'avant. On a été amené à jouer un peu trop long à mon goût lors du premier match parce que la Roumanie a exercé un pressing et on a eu du mal à trouver des décalages. Dès qu'on met plus de fluidité et de rapidité contre un adversaire regroupé, c'est mieux pour créer des décalages."
Q: Comment expliquez-vous la métamorphose de Dimitri Payet en bleu?
R: "A travers ses performances dans son club. Il a franchi un cap. Il avait des qualités techniques depuis un bon moment. Aujourd'hui, il a un volume de jeu plus important et la régularité. Il a toujours été décisif mais aujourd'hui il l'est au niveau international. Le mérite lui en revient."
Q: Que faire pour que vos joueurs soient moins crispés sur le terrain qu'au premier match?
R: "On sort de deux ans de matches amicaux et même si on a fait des matches de prestige face aux meilleurs adversaires européens et mondiaux pour justement essayer de se rapprocher des ingrédients de la compétition, ce ne sera jamais pareil. Là, le résultat est primordial à chaque fois. Mais le contexte ne sera pas le même. Cette victoire contre la Roumanie, malgré la difficulté, a amené forcément de la confiance et un peu plus de sérénité. Je suis convaincu que le contexte du match d'ouverture, avec tout ce que cela représente, a pesé dans les têtes et les jambes et qu'on n'a pas eu le jus nécessaire pour faire le match qu'on avait prévu parce que les jambes répondaient moins bien."
Q: Voyez-vous une similitude s'esquisser entre l?engouement du Mondial-1998 et celui d'aujourd'hui et parlez-vous de cette expérience avec vos joueurs?
R: "En 1998, l?engouement est venu au fil de la compétition. On ne peut pas dire que l'environnement était le même. Aujourd'hui, il y a une ferveur populaire qui est là, un soutien massif des supporteurs français, c'est quelque chose de très agréable. Pour garder ça, ça passe par des performances et des bons résultats. Après, je ne parle jamais de 98 aux joueurs, ça m'appartient. Ce qui m'intéresse c'est aujourd'hui et demain. Je ne fais jamais référence à d'autres joueurs ou à d'autres périodes que j'ai vécues."