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Les Bleus partent en vacances, après un déjeuner à l'Élysée et un mini-bain de foule lundi au lendemain de la défaite en finale de l'Euro contre le Portugal, qui prive le pays de la parenthèse enchantée dont il rêvait.
Le discours à huis clos du président François Hollande "a fait chaud au coeur" aux Bleus après cette défaite "très, très dure", a commenté Olivier Giroud. A la sortie de l'Élysée, l'attaquant d'Arsenal a avoué être "assez impressionné par cet établissement".
Les 23 Bleus, leur sélectionneur Didier Deschamps et leur président Noël Le Graët ont déjeuné deux heures au palais présidentiel. Certains étaient venus en famille, comme Bacary Sagna, aperçu avec femme et enfants derrière les portes vitrées de l'entrée.
L'équipe, costume bleu et chemise blanche, a ensuite longuement salué les supporters qui les attendaient rue du Faubourg-Saint-Honoré. Les Tricolores ont pris des selfies et ont signé des autographes.
Peu après ce déjeuner, le nouveau chouchou des Français, Antoine Griezmann, a eu un maigre lot de consolation: il a été désigné meilleur joueur de l'Euro par l'UEFA.
Les Bleus vont maintenant rejoindre leur lieu de vacances, chacun de son côté. Ils bénéficient tous d'une rallonge de congés accordée par leur club pour cause de finale de l'Euro.
- Rendez-vous en septembre -
Ainsi, Blaise Matuidi va pouvoir se relaxer alors que ses équipiers au Paris SG sont déjà en stage en Autriche depuis trois jours.
Très en vue durant la finale, Moussa Sissoko a fait un crochet à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), dont il est originaire, pour une réception à la mairie et un discours prononcé devant la foule lundi en fin d'après-midi.
Les Bleus se retrouveront en sélection en septembre pour le début des qualifications pour le Mondial-2018 en Russie.
La journée de lundi n'a pas été celle que l'équipe de France espérait. Les hommes de Deschamps rêvaient d'apporter un quatrième titre majeur à la France après les Euros 1984 et 2000 et le Mondial en 1998.
Un bus à impériale était même prêt pour le défilé dans Paris en cas de victoire. Un supporter qui l'avait vu par hasard avait mis sur Twitter une vidéo de ce bus en train de rouler vers la capitale, dimanche avant la finale. "Il n'y a pas grand-chose à dire si ce n'est qu'ils ont perdu et que le bus est rentré au garage", a indiqué à l'AFP un responsable de l'entreprise chargée de la location de ce véhicule, basée en Bretagne.
Pas de nuit d'ivresse sur les Champs Elysées, ni même, probablement, de regain de croissance comme après la victoire française au Mondial 1998. Pas non plus sans doute "d'effet Euro" à espérer pour François Hollande, au tréfonds dans les sondages.
- Bise de Koscielny au président -
Meurtri par les attentats de 2015, plombé par des mois de conflits sociaux, le pays aurait pu vivre une parenthèse enchantée grâce à une victoire. Elle n'est finalement pas venue, le Portugal s'étant imposé 1 à 0 en prolongation.
C'est d'ailleurs la mine grise des lendemains de défaite que les Bleus avaient gravi le perron de l'Elysée où les attendait François Hollande pour les saluer un à un.
Seul Laurent Koscielny s'est permis de faire la bise au chef de l'État. Les deux hommes sont liés par la ville de Tulle, d'où le défenseur est originaire et dont François Hollande a été maire.
Les joueurs de l'équipe de France avaient quitté vers 12h30 leur hôtel du centre de Paris pour rejoindre l'Élysée, dans un cortège de berlines, des motards leur ouvrant la route.
Les Bleus étaient détendus en arrivant sur le trottoir devant le palais présidentiel. Paul Pogba, star de la Juventus, arborait des lunettes de vue à montant or, diamants à l'oreille, tandis que Lucas Digne, défenseur de l'AS Rome, faisait tranquillement éclater sa bulle de chewing-gum.
Mais le coeur n'y était pas, comme en témoignait le visage fermé d'André-Pierre Gignac. "APG" a eu la balle de match, mais a trouvé un poteau sortant dans les arrêts de jeu du temps réglementaire.
"On avait envie de ramener ce moment de gloire au peuple français, c'est triste mais il faut relativiser notre défaite", a lâché le défenseur de Séville Adil Rami devant micros et caméras.