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Régénérer l'équipe, hausser le niveau, avoir en tête la première place du groupe A: la France connaît sa feuille de route avant d'affronter l'Albanie pour son 2e match de l'Euro-2016, mercredi à Marseille.
. La tentation du changement
Faire souffler quelques cadres en détresse, concerner l'ensemble d'un groupe parti pour une compétition au long cours: ces impératifs pourraient pousser Didier Deschamps à sensiblement modifier son onze de départ contre l'Albanie. Le sélectionneur avait agi exactement de même entre les deux premières rencontres du Mondial-2014 face au Honduras (3-0) et la Suisse (5-2) en effectuant deux changements (entrées de Moussa Sissoko et d'Olivier Giroud, sorties de Paul Pogba et d'Antoine Griezmann). Un scénario identique pourrait se reproduire avec au moins une victime toute désignée, Pogba.
Comme il y a deux ans, le milieu de la Juventus Turin a été la principale déception lors des grands débuts des Bleus dans l'Euro contre la Roumanie (2-1) et a de nouveau agacé par sa propension à multiplier les gestes techniques superflus. Un passage sur le banc et son remplacement par Sissoko ne seraient donc pas à exclure avant de le retrouver pour des matches à plus forte intensité et enjeu.
La présence en conférence de presse du joueur de Newcastle lundi n'était peut-être pas anodine même s'il n'a logiquement délivré aucun indice sur son éventuelle titularisation à la place de Pogba.
"C'est vous qui faites une +fixette+ sur Paul, a-t-il déclaré. Bien sûr j'aimerais débuter, comme tous les joueurs, on est tous des compétiteurs. Je me tiens toujours prêt à débuter. Ce qui s'est passé au Brésil était quelque chose de grandiose (titularisation et premier but en bleu contre la Suisse, ndlr). Mais là c'est une tout autre compétition."
Outre Pogba, une voire deux modifications en attaque ne seraient pas non plus surprenantes, ce qui pourrait également s'accompagner par un changement de système.
"Le sélectionneur essaye de s'adapter à l'équipe adverse. On est prêt à jouer en 4-3-3 avec une pointe basse ou en 4-3-3 avec une pointe haute", a expliqué Sissoko.
. L'obligation de plaire
La piètre prestation française du match d'ouverture a été mise sur le compte du stress et de la pression. Depuis le succès arraché in extremis sur un exploit de Dimitri Payet, les joueurs assurent être délivrés d'un poids. Ils doivent le démontrer face aux Albanais en joignant l'utile à l'agréable, avec un secteur sous surveillance: le milieu.
"On n'a pas fait le match qu'on aurait aimé faire, a reconnu Blaise Matuidi, lui aussi très décevant vendredi. Il y avait le contexte, une pression de la part de tous. On doit faire mieux contre l'Albanie, on en est conscient. On a été en dedans, ce deuxième match arrive à point nommé pour s'améliorer dans le jeu. Il faut oser, prendre plus de risques."
Une exigence toutefois nuancée par Sissoko: "On veut faire mieux dans le jeu et il faut prendre plus de plaisir, dominer plus largement le match mais ce qu'on cherche dans une compétition c'est la gagne, peu importe la manière. Le plus important c'est d'aller au bout, mais on va essayer de s'améliorer, d'être plus compact, de manier mieux le ballon."
Le souvenir des deux confrontations contre les Albanais en 2014 (1-1 à Rennes) et en 2015 (défaite 1-0 à Elbasan) donnent pourtant plus d'acuité à la nécessité de hausser le niveau côté français.
"A nous d'exercer un gros pressing dès l'entame pour marquer le plus vite possible. Ce ne sera pas un match facile mais on doit mettre tous les ingrédients. On a envie de se rattraper mercredi", a indiqué Sissoko.
. Objectif première place
Un coup d'oeil sur le tableau de l'Euro ne laisse guère place au doute: en terminant en tête du groupe A, l'équipe de France se faciliterait grandement la tâche jusqu'à son objectif minimum, les demi-finales.
En 8e de finale, elle affronterait en effet un 3e de poule et en quart de finale, ce serait le 2e du groupe B ou F qui lui serait proposé. Un programme assez confortable, qui passe par un 2e succès contre l'Albanie avant une possible finale de la poule face à la Suisse, le 19 juin.
"Quand on est l'équipe de France, on vise la première place, a affirmé Matuidi. L'Albanie est une équipe qui nous a posé des problèmes, il faudra être vigilant, performant sur coups de pied arrêtés. On a en tête la première place."