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Le supporter ultranationaliste russe Alexandre Chpryguine, expulsé deux fois de France en moins d'une semaine, a dénoncé jeudi "l'échec" des autorités françaises à gérer la sécurité pendant l'Euro-2016 et l'inaction de la police lors des violences de Marseille, provoquées selon lui par des Anglais.
"La République française a totalement échoué en matière de sécurité durant l'Euro", a dénoncé le sulfureux président de l'association des supporters russes lors d'une conférence de presse à Moscou, ajoutant que "cela aurait pu mal se terminer".
"A Marseille, il n'y avait qu'un lieu populaire: le Vieux-Port. Pendant trois jours, il y avait une énorme quantité d'Anglais qui se battaient constamment contre la population locale ou la police", a-t-il poursuivi au sujet des incidents en marge d'Angleterre - Russie le 11 juin qui ont fait 35 blessés, essentiellement anglais, dont deux toujours dans le coma.
"Finalement, ils se sont attaqués aux supporters russes (...) Il y avait des centaines de gendarmes français mais ils ne faisaient rien", a-t-il ajouté.
Le procureur de Marseille, Brice Robin, a livré une version des faits diamétralement opposée la semaine dernière: les affrontements ont été "en grande partie provoqués par des supporters de nationalité russe, particulièrement violents, qui ont voulu démontrer leur suprématie sur les supporters anglais", a-t-il déclaré.
Arrêté puis expulsé une première fois en compagnie de 19 autres Russes, samedi, Alexandre Chpryguine était revenu en France pour assister au match Russie - pays de Galles, juste avant lequel il a été de nouveau arrêté à Toulouse lundi.
Il est revenu en France via Barcelone, a-t-il expliqué au cours de sa conférence de presse, précisant que son visa Schengen avait été obtenu via l'ambassade de Slovaquie à Moscou.
Selon lui, l'association des supporters russes avait prévenu les autorités françaises des problèmes de répartition des billets dans le stade de Marseille, où des bagarré ont éclaté à la fin du match quand des supporters russes sont entrés dans la tribune des supporters anglais.
"En mars, nous avons eu une rencontre avec le consul de France. On a rencontré les dirigeants de Toulouse, Lille, Marseille. On a anticipé les événements du 11 juin et plusieurs fois prévenu la Fédération russe de football", a-t-il déclaré, dénonçant le fait que les supporters n'étaient séparés que par un cordon de stadiers. "La police dormait complètement à ce moment-là", a-t-il ajouté.