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Merci "Kuba"! La Pologne s'est qualifiée pour les 8e de finale de l'Euro-2016 contre la Suisse en battant l'Ukraine (1-0) d'un but de Jakub "Kuba" Blaszczykowski, mardi à Marseille, une première pour les Blancs et Rouges.
Il n'y a pas que Robert Lewandowski. Si son buteur est toujours muet, la Pologne peut compter sur une autre de ses stars. Blaszczykowski (54) a libéré une équipe qui piétinait contre l'Ukraine, éliminée avant même le coup d'envoi.
Les Blancs et Rouges ont même chassé un temps la différence de buts, pour tenter de doubler l'Allemagne à la première place, mais il leur a manqué deux buts de plus. Mais ils se contentent de cette première historique: jamais ils n'étaient sorti des poules d'un Euro, pas même à domicile il y a quatre ans, où Kuba avait déjà marqué, contre la Russie (1-1).
Les Polonais ont assuré l'essentiel, ils sont toujours solides en défense, au niveau de l'Allemagne et l'Italie avec zéro but encaissé, mais ils ont quand même souffert jusqu'au bout.
Il leur faudra un peu plus de précision contre leur calque inversé en rouge et blanc, samedi à Saint-Étienne.
Lewandowski a manqué d'adresse devant le but, ce qui ne lui ressemble guère. Il a envoyé dans la charpente du Vélodrome un excellente service de son comparse Arkadiusz Milik (4).
Son entraîneur reste confiant. "C'est juste une question de temps, il se crée de plus en plus d'occasions, je pense qu'il va marquer au prochain match", a dit Adam Nawalka.
Passé l'entame en faveur des Blancs, les Jaunes ukrainiens ont plutôt dominé et se sont créés plus d'occasions. Mais Roman Zozulya, l'avant-centre (9), et l'ailier droit Andriy Yarmolenko ont manqué de précision (17).
- Fomenko a démissionné
Perdu pour perdu, le sélectionneur Mikhail Fomenko, qui a annoncé sa démission avant le match, a testé sur un match de ce niveau l'avenir de l'Ukraine en lançant au poste de meneur de jeu, le petit blond Olexandr Zinchenko. A 19 ans, le joueur qui a tapé dans l'?il du Borussia Dortmund a réussi de bonnes passes cassant les équilibres, mais il porte un peu trop le ballon. Il a aussi manqué de lucidité en position de frapper (72).
Le match a changé de physionomie à la pause, quand Adam Nawalka a mis fin au blocus de Kuba, revenu sur son côté droit à la place de Piotr Zielinski.
Nawalka l'a "fait entrer" car "nous perdions le contrôle du milieu de terrain, a-t-il ajouté, il a bonifié notre jeu".
Il a profité d'une bonne passe d'Arkadiusz Milik, le pendant de Lewandowski, pour se dégager et marquer (54). Son but a été fêté par de nouveaux fumigènes craqués virage sud, qui ont trompé la vigilance des fouilles.
Les forces de l'ordre ont aussi usé de canons à eau et de lacrymogènes hors du stade pour calmer quelques supporters, et procédé à des interpellations, mais le match classé à risque n'a pas donné lieu aux débordement de Russie-Angleterre.
Le public polonais a aussi merveilleusement chanté, notamment son tube de 2012, "Polska bialy czerwony" (Pologne blancs et rouges) sur l'air de "Go West".
En fin de rencontre, la défense a tenu bon, sur les ultimes assauts ukrainiens, comme cette puissante frappe de Ruslan Rotan (82) sur laquelle Lukasz Fabianski s'est couché. Défense au point, Kuba libéré, il ne manque qu'un but de l'idole Lewandowski.