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L'Autriche et la Hongrie qui s'affrontent mardi à Bordeaux (18h00), sont voisins géographiquement mais un palier d'écart les sépare, puisque les bookmakers classent les Autrichiens parmi les possibles surprises de cet Euro-2016.
"Ce match, nous devons et nous allons le gagner. Il faut assumer ce statut de favori", assure l'avant-centre de la sélection autrichienne Marc Janko (32 ans).
Un simple regard au classement Fifa permet de mesurer le fossé entre les deux nations: l'Autriche, qui végétait à la 72e place il y a quatre ans, occupe désormais la 10e place, son plus haut historique, tandis que la Hongrie ne pointe qu'à la 20e place.
De plus, le parcours dans la phase de qualifications pour l'Euro-2016 a été bien plus limpide pour la sélection de Marcel Koller: neuf victoires et un match nul contre des équipes comme la Suède ou la Russie. De son côté, la Hongrie est passée par un match de barrage contre la Norvège pour valider son billet pour la France.
L'Autriche, qui a décroché sa première qualification pour un tournoi international sur le terrain depuis le Mondial-1998 (le pays était qualifié d'office pour l'Euro-2008 en tant que pays organisateur), dispose dans ses rangs du Munichois David Alaba. Mardi, il évoluera à son poste de prédilection, au milieu de terrain, alors qu'en club au Bayern, il joue une ligne derrière, sur le côté gauche de la défense.
Seule ombre au tableau pour les Autrichiens, la défaite pour son dernier test à Vienne début juin contre les Pays-Bas (2-0), non qualifiés pour l'Euro-2016.
- "Un derby toujours spécial" -
Il n'y a donc guère d'observateurs à donner à la Hongrie une chance de qualification, au sein d'un groupe dont le favori est le Portugal de Cristiano Ronaldo, et où l'Islande et l'Autriche peuvent ambitionner une qualification en huitièmes de finale.
"Mais un derby est toujours un match spécial. Nous ne partons pas battus d'avance", clame Balazs Dzsudzsak, l'ancien canonnier du PSV Eindhoven, qui a ciré le banc du club turc de Bursaspor cette saison.
Les hommes de Bernd Storck n'ont que peu d'arguments à avancer. Le Petit poucet du groupe, à des années-lumières de son mythique "Onze d'or" des années 1950, n'a aucune expérience des grands rendez-vous, aucun joueur n'est titulaire dans un grand championnat et seuls deux y ont réellement goûté au cours de leur carrière: Kiraly (Crystal Palace et Hertha Berlin) et l'ancien milieu de West Bromwich, Zoltan Gera.
Le gardien Gabor Kiraly, chouchou des supporteurs pour son look vestimentaire improbable, sait qu'il aura du travail à l'occasion de ce 138e duel entre les deux équipes.
S'il est aligné mardi, Kiraly (40 ans depuis le 1er avril) deviendra le plus vieux joueur à disputer un match de phase finale d'un Euro.