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Bars pavoisés, fans aux couleurs de leur équipe et retardataires recherchant des billets: les supporters français et allemands ont passé une partie de l'après-midi dans une ambiance bon enfant sur le Vieux-Port de Marseille jeudi, en attendant la demi-finale de l'Euro entre la France et l'Allemagne.
A quelques pas du port, au tout début de la Canebière, la Fédération française de football a installé une boutique officielle éphémère, dans un petit camion. Deux vendeurs y écoulent maillots, écharpes ou fanions.
Un jeune homme a jeté son dévolu sur un polo frappé du coq de la FFF. Mark, la petite trentaine, est australien. Au Vélodrome, il soutiendra les Bleus. Son billet, il l'a gagné à la loterie organisée avant la compétition: "Et il me reste un billet à vendre", tente-t-il en s'éloignant.
Attablés à une pizzeria du Vieux-Port, traditionnel lieu de rassemblement des supporters avant et après les matches depuis le début de l'Euro, deux Anglais déjeunent derrière un panonceau annonçant deux places à vendre. Il ne leur en reste déjà plus qu'une: à 295 euros à l'origine, ils sont prêts à la brader 200-250 euros.
Eux non plus ne devraient pas avoir trop de mal à écouler leur billet: sur le Vieux-Port, dans une ambiance familiale, beaucoup de retardataires recherchent un pass pour le Vélodrome. A tous les coins de rue, des vendeurs à la sauvette proposent aussi écharpes, fanions et vuvuzelas.
Brandissant fièrement une banderole aux couleurs de la France et de l'Allemagne et au message bilingue --"Allez les Bleus! Ensemble en 1/2 finale!", pour son côté français"--, Konny et Specki se préparent à assister à leur 3e match de la Nationalmannschaft dans la compétition, après Allemagne-Italie en quart de finale à Bordeaux et Allemagne-Pologne en phase de poules au Stade de France.
Leur pronostic pour la demi-finale du soir? 2-0, pour l'Allemagne. "Rendez-vous en finale", lancent-ils alors qu'environ 15.500 Allemands sont attendus au stade.
Stefan, lui immortalise un souvenir en prenant une photo d'un drapeau allemand frappé du nom de sa ville "Lohne", près de Brême (Nord), sur les pavés du Vieux-Port.
Avec son ami, il a suivi "tous les matches" de la Mannschaft. "L'ambiance est bonne, mais pas encore aussi bonne qu'avant le dernier match contre l'Italie. Mais j'imagine que plus on sera proche du stade, plus ça va monter !" se réjouit-il.
Attablés à la terrasse d'un pub du Vieux-Port, un groupe de quatre jeunes hommes sort du lot, au milieu des drapeaux bleu-blanc-rouge ou noir-jaune-rouge. Tous vêtus de maillots orange de la sélection néerlandaise, ils jouent le contre-pied. Et affirment en souriant qu'ils soutiendront jeudi soir au Vélodrome... les Pays-Bas.
Un peu plus tard, une troupe de danseurs brésiliens adeptes de la capoeira, régulièrement aperçue dans les rues de Marseille, fait une petite démonstration. "Et ils sont où ? Et ils sont où ? Et ils sont où les Brésiliens ?" répond, goguenard, un groupe de supporters français face aux acrobates aux torses nus et dégoulinants de sueur.
"Ca fait que chambrer depuis tout à l'heure", sourit Antoine, maillot bleu et lunettes tricolores.