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Trois des favoris de l'Euro ont passé dimanche l'obstacle des 8e de finale, l'Allemagne, pleine de maîtrise, la Belgique, déchaînée en attaque, et la France, qui a frôlé l'humiliation à domicile, et le programme du tour suivant est désormais presque complet.
Un quart de finale énorme se profile pour l'Allemagne championne du monde, qui a surclassé la Slovaquie dimanche (3-0): elle rencontrera samedi le vainqueur d'Italie-Espagne, choc au sommet et revanche de la finale de 2012 qui a lieu lundi.
Après s'être fait une peur bleue contre l'Eire (2-1) à cause d'un penalty concédé très rapidement, la France sera opposée dimanche prochain soit à l'Angleterre soit à l'Islande, qui s'affrontent également ce lundi.
Les vainqueurs de ces deux quarts se retrouveront en demi-finale.
Vendredi prochain, la Belgique, qui a sorti la Hongrie (4-0) grâce à un grand Eden Hazard, sera l'adversaire en quarts de l'inattendu pays de Galles.
Le premier quart mettra aux prises jeudi la Pologne et le Portugal.
L'Allemagne et la Belgique ont frappé un grand coup dimanche, face à deux équipes il est vrai largement à leur portée.
Toute en sérénité méthodique, la première s'est imposée grâce au défenseur central Jerome Boateng (8e) et aux attaquants Mario Gomez (43e) et Julian Draxler (63e). La Mannschaft s'est même payé le luxe de voir un penalty d'Özil arrêté par le gardien slovaque Kozácik.
- Hazard régale -
Cette victoire, large et tranquille, couronne les choix du sélectionneur Joachim Löw. Il a décidé de laisser sur le banc Mario Götze, décevant depuis le début de l'Euro, et de le remplacer par Draxler, buteur mais aussi passeur décisif pour Gomez.
"On doit encore progresser si on veut remporter ce tournoi", a tempéré Löw, en soulignant que "des équipes d'un autre calibre arrivent, l'Espagne et l'Italie".
Malgré ces précautions oratoires, l'Allemagne postule désormais sérieusement au doublé Coupe du monde-Euro: elle est la seule équipe à n'avoir pas encore encaissé de but et, après quelques tâtonnements, semble avoir trouvé la formule en attaque.
En écartant la Hongrie dans le dernier 8e de la journée, la Belgique a gagné le droit d'affronter l'adversaire a priori le plus abordable des quarts, le pays de Galles.
Une tête d'Alderweireld sur un coup franc de De Bruyne (10e), une frappe de Michy Batshuayi sur un centre de Hazard (78e), un superbe but de ce dernier dans la foulée (80e) puis une conclusion de Carrasco (90+1) ont donné la victoire aux Diables Rouges.
Les Belges ont la meilleure attaque de l'Euro avec 8 buts en quatre matches. Un argument de poids face aux Gallois.
"C'est une équipe compliquée à jouer, on les a eus en qualification, on n'a jamais gagné", a souligné Hazard. "C'est un bloc très compact avec un très grand joueur devant (Gareth Bale, ndlr), on va essayer de faire un grand match et de gagner".
- Griezmann, le sauveur -
Loin de la sérénité allemande et du festival offensif belge, la France a une semaine pour tenter de répondre aux innombrables questions toujours en suspens, malgré le soulagement de la qualification contre l'Eire à Lyon.
Un soulagement à la mesure de la frayeur ressentie par les Français face à une équipe supposée largement inférieure, qui aurait pu les renvoyer aux pires fiascos de leur histoire récente.
Ils ont été menés au bout de 120 secondes seulement après un penalty concédé par Paul Pogba, décidément bien décevant dans cet Euro. Ce coup de tonnerre a sonné le début d'une période calamiteuse pour les Bleus, crispés par la pression.
Il a fallu attendre la seconde période pour voir Griezmann marquer un doublé libérateur (57e et 61e), alors que le sélectionneur Didier Deschamps avait remodelé son système et fait entrer Coman après la mi-temps pour muscler l'attaque.
Ce scénario n'est pas rassurant pour la suite, après un premier tour déjà peu enthousiasmant (victoires in extremis 2-1 contre la Roumanie puis 2-0 contre l'Albanie, nul 0-0 contre la Suisse).
Alors qu'on attendait son attaque de feu et que Pogba était censé éclabousser l'Europe de son talent, l'équipe de France a avant tout montré qu'elle avait du coeur et les ressources mentales pour renverser une situation.
Mais à elles seules, ces qualités certes louables risquent de ne pas suffire. Et les Bleus le savent. "Là, c'est passé, mais plus la compétition va avancer plus les équipes seront armées, et plus ce sera difficile pour revenir", a prévenu l'attaquant Dimitri Payet.