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Moins de deux mois après la fin du Mondial, il faut déjà faire la place à l'Euro-2016 dont les éliminatoires débutent dimanche entre 53 équipes qui, pour la première fois, se disputent 23 billets, la France, pays organisateur, étant qualifiée d'office.
. Nouveau format pour l'Euro à 24
L'Euro-2016 en France sera le premier à accueillir 24 équipes. Pour s'y adapter, le format des éliminatoires a lui aussi été modifié. Les équipes ont été réparties en huit groupe de six et un groupe de cinq, où la France a été versée, sans que les résultats de ses matches soient pris en compte.
Les deux premiers de chaque groupe seront qualifiés, ainsi que le meilleur troisième. Les huit autres troisièmes disputeront un barrage en match aller-retour pour tenter de décrocher les quatre dernières places.
Autre innovation, les éliminatoires sont désormais organisés selon le principe de la "semaine du football". Les matches sont ainsi étalés sur plusieurs jours: soit du dimanche au mardi, soit du jeudi au mardi quand deux journées sont disputées d'affilée. Il y aura alors six jours consécutifs de football de sélection.
Au bout du compte, l'Europe du foot va s'ouvrir un peu plus. Au risque de perdre en qualité ? "Je pense que nous aurons huit autres bonnes équipes qualifiées, ça n'affectera pas la qualité des matches, ce ne sera pas un problème pour la qualité", avait assuré le président de l'UEFA Michel Platini en 2012.
. Du gâteau pour les gros
Le premier effet de ce nouveau format de compétition sera sans doute de rendre absolument rarissime l'absence à l'Euro d'un "gros" du football européen.
Avec deux voire trois qualifiés par poules, comment imaginer un accident pour l'Allemagne championne du monde (qui affrontera l'Eire, l'Ecosse, la Pologne, la Géorgie et Gibraltar) ou pour les Pays-Bas, autre spécialiste des qualifications qui ne devrait avoir aucun mal à se tirer d'un groupe A où ils rencontreront la République tchèque, l'Islande, le Kazakhstan, la Lettonie et la Turquie ?
Même pour des équipes plus en difficulté actuellement comme l'Angleterre ou l'Espagne, la sortie de route semble impossible. Les Anglais joueront en effet contre l'Estonie, la Lituanie, Saint-Marin, la Slovénie et la Suisse. Les Espagnols, en pleine reconstruction, partiront de leur côté sur la route de la défense de leur titre face au Bélarus, à la Macédoine, au Luxembourg, à la Slovaquie et à l'Ukraine.
L'équipe de France est dans une autre situation. Qualifiée d'office, elle affrontera certes les équipes du groupe I (Portugal, Serbie, Arménie, Danemark et Albanie), mais pour des matches amicaux sans influence sur le classement de la poule.
. De la place pour les petits
S'il protège encore plus les gros, le nouveau format des éliminatoires entrouvre aussi une porte pour quelques petits qui par le passé s'approchaient de l'Euro sans pouvoir vraiment y toucher. Avec 23 tickets pour 53 engagés, il y a de la place.
Des équipes comme le pays de Galles ou la Bosnie-Herzégovine dans le groupe B, l'Arménie dans le groupe I, le Monténégro dans le G ou encore l'Ecosse dans le D pourraient ainsi découvrir ou retrouver la phase finale de l'Euro.
Pour Gibraltar, c'est sans doute un peu tôt. Mais dimanche face à la Pologne, la sélection va disputer son premier match de compétition et c'est déjà beaucoup.