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"Tout n'a pas été linéaire", "mais il y a toujours eu cette confiance et cette envie d'être où on est aujourd'hui", a estimé mercredi le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps à la veille d'un choc monumental contre les champions du monde allemands, jeudi à Marseille.
Q: Sentez-vous un élan après le quart de finale contre l'Islande?
R: "L'élan, il était là bien avant. Cela nous a permis d'en arriver là. Etre en demi-finales augmente tout ça, mais il y a toujours eu cette confiance et cette envie d'être où on est aujourd'hui. Tout n'a pas été linéaire mais les joueurs ont fait ce qu'il fallait pour être là."
Q: Allez-vous essayer d'imposer votre jeu?
R: "Tout dépendra de quelle équipe d'Allemagne il y aura au départ. C'est un rapport de force. L'Allemagne a toujours l'habitude de maîtriser son sujet, d'avoir une possession supérieure à l'adversaire mais on ne peut pas jouer ce match en pensant uniquement à défendre pour les surprendre. On a une chance et on va la jouer à fond avec tout le respect pour l'Allemagne championne du monde, l'équipe qui a donné la meilleure impression sur les 5 premiers matches de l'Euro."
Q: Que pensez-vous de Joachim Löw?
R: "C'est quelqu'un de très compétent. Il connaît bien son groupe, a joué des demi-finales et des finales avant de connaître le sacre au Brésil (au Mondial, ndlr). J'ai l'habitude de le croiser et c'est toujours un grand plaisir de discuter avec lui. C'est quelqu'un de très disponible et il dégage beaucoup de sérénité. C'est quelqu'un que j'apprécie."
Q: Comment faire sauter le verrou allemand?
R: "Marquer des buts. C'est une équipe qui ne prend pas beaucoup de buts. On parle de son animation offensive mais elle sait très bien défendre. Contre l'Italie, dès la perte du ballon, ils ont pu les harceler pour avoir une possession et une maîtrise du jeu importante."
Q: Hugo Lloris a déclaré que vous aviez l'occasion d'écrire l'Histoire, deux ans après votre défaite en quart de finale du Mondial...
R: "On ne peut pas changer l'Histoire mais on a une nouvelle page à écrire. Les joueurs peuvent écrire cette page, elle est blanche aujourd'hui. Ce qui compte c'est demain, que les joueurs croient en eux et que le public croie en nous. Après, on a un adversaire, la meilleure équipe mais on va jouer notre chance à fond."
Q: Avez-vous retrouvé le vrai Pogba depuis le quart de finale?
R: "Je ne l'avais pas perdu comme je ne l'ai pas retrouvé. Cela a été un peu plus difficile au début mais il a toujours répondu présent. Paul a besoin de tranquillité et de sérénité. C'est difficile parce que vous parlez tous les jours de lui mais il est bien dans sa tête. Il sait ce qu'il est capable d'amener à l'équipe et depuis deux matches, il est même très bien. Demain, on aura besoin de lui à son meilleur niveau."
Q: Est-ce le match le plus important de votre carrière?
R: "C'est difficile de comparer et de mettre un curseur. Ce n'est pas quelque chose qui arrive tout le temps de jouer une demi-finale de l'Euro mais sincèrement, je ne perds pas de temps avec moi. Je ne me suis jamais soucié de mon lendemain, c'est aussi ce qui fait ma force. Je suis privilégié d'être sélectionneur de l'équipe de France parce que ça représente beaucoup pour moi. Je vis à travers les joueurs et j'ai envie qu'on aille le plus loin possible."