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La France affrontera l'Eire, le Portugal et sa superstar Cristiano Ronaldo se frotteront à la Croatie et l'Angleterre hérite du petit poucet islandais: le programme des 8e de finale de l'Euro est connu et il ne reste que quelques jours avant ces affiches excitantes, de samedi à lundi.
France-Eire, Croatie-Portugal, Angleterre-Islande, Allemagne-Slovaquie, pays de Galles-Irlande du Nord, Hongrie-Belgique sont venus compléter mercredi un tableau qui s'était dessiné mardi avec Italie-Espagne et Suisse-Pologne.
France-Eire, c'est le souvenir d'une polémique planétaire. Celle de la main de Thierry Henry qui avait privé les Irlandais d'un billet pour le Mondial-2010 lors des barrages.
Sur le papier c'est un adversaire plus qu'abordable, sans véritable star, 33e au classement Fifa (la France est 17e). Les Bleus surfent sur leur jeune génération, avec les Griezmann, Payet, Pogba et Coman. Le leader irlandais, Robbie Keane, affiche lui 35 ans et est blessé.
En quart de finale, les Bleus pourraient retrouver l'Angleterre, qui tombe en 8e sur l'Islande, dont c'est la première participation à un tournoi majeur. Ensuite, une demi-finale entre France et Allemagne, grand classique du football mondial, est possible.
Mais l'Eire ne va pas se laisser faire, à en croire son buteur Robbie Brady: "on peut battre n'importe qui, on ne doit pas se fixer de limites"
- Ronaldo se réveille -
Gare, donc, aux matches fous, comme celui entre la Hongrie et le Portugal (3-3) mercredi. Trois fois, la Selecçao a été menée. Et trois fois Cristiano Ronaldo a fait des miracles avec un doublé - dont une talonnade dans la course venue d'ailleurs - et une passe décisive. CR7 a ainsi écrit quelques nouveaux chapitres de sa légende au travers de cette qualification sur le fil.
Le crack du Real Madrid est devenu le premier joueur à marquer dans quatre Euros différents, totalisant 8 buts, soit à une unité du record de Michel Platini, qui avait inscrit 9 buts, en une seule édition, lui, en 1984, lors du sacre des Bleus à domicile.
"Je suis heureux", s'est contenté de commenter le héros. Son coach Fernando Santos est optimiste avec ce tigre dans son moteur: "Cela le met plus en confiance pour la suite".
En 8e, CR7 mettra son talent, sa vitesse et sa vista à l'épreuve des Croates. Le duel promet, car ces derniers viennent de gifler l'Espagne 2 à 1, double tenante du titre jusque là souveraine.
Cristiano Ronaldo ne sera pas dépaysé face à cet adversaire: il y aura en face son équipier au Real Luka Modric et un cadre de l'ennemi juré espagnol, Ivan Rakitic, qui joue à Barcelone. Le vainqueur de ce 8e rencontrera ensuite celui de Suisse-Pologne, affiche inattendue.
- Conte de fée islandais -
L'Euro est aussi plein de belles histoires. Les "gentils vikings" de l'Islande peuvent-ils réaliser un nouvel exploit contre l'Angleterre ? La petite île nordique de 330.000 habitants est venue à bout de l'Autriche, outsider éliminé, pour se hisser en 8e. Pourquoi ne pas aller plus haut...
Le co-sélectionneur de l'Islande Heimir Hallgrimsson n'a pas mâché ses mots pour décrire sa joie: "Je pense que nous allons changer la date du jour férié national" pour la mettre au 22 juin, jour de qualification historique. "Eux ne connaissent pas tous les joueurs islandais mais nous, on connaît tous les joueurs anglais", a-t-il encore souri.
L'Allemagne, championne du monde en titre, sait ce qui lui reste à faire face à La Slovaquie: museler Marek Hamsik, le joueur à crête de punk qui fait les beaux jours de Naples et des Slovaques.
Si la Mannschaft passe ce cap, il lui faudra ensuite prendre un client sérieux, le vainqueur d'Italie-Espagne. Le match entre Italiens et Espagnols, c'est déjà la revanche de la finale de l'Euro-2012 remportée par la Roja.
La Belgique rencontrera la Hongrie, surprise des 8e, avec son gardien Gabor Kiraly et son improbable survêtement-pyjama. Les Diables Rouges ont des hautes ambitions dans ce tournoi et se sont offerts un beau scalp mercredi soir: Zlatan Ibrahimovic, éliminé avec la Suède, et qui prend sa retraite internationale.
"Oui, c'est dur", a commenté Ibra, avant de conclure dans son style inimitable: "C'est une belle histoire, quand on sait d'où je viens, le ghetto (Rosengard, quartier de la banlieue populaire de Malmö où il a grandi), j'ai fait de ce pays mon pays".