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Tony Parker se sent en "pleine forme" et a "hâte" de fouler le parquet de Montpellier où la France lance la campagne de défense de son titre continental samedi lors de l'Euro organisé en grande partie "à la maison".
A la veille du début de la compétition, une forme d'excitation a gagné les rangs de l'équipe de France, en particulier sa plus grande star qui fait son retour après avoir renoncé à la Coupe du monde 2014 pour prendre du repos.
"Je me sens vraiment très bien, en pleine forme. J'ai hâte de débuter parce qu'on est là (à Montpellier) depuis le 31 août (lundi) et cela commence à faire un peu long", a expliqué le leader naturel des Bleus.
L'an passé, lors du Mondial espagnol, la France avait conquis sans lui une médaille de bronze historique. "TP" rêve d'un retour par la grande porte avec un nouveau titre continental, deux ans après celui arraché de haute lutte en Slovénie. Nommé "MVP" (meilleur joueur) du tournoi, le meneur de 33 ans avait éclaboussé le tournoi de toute sa classe.
Jamais, avant la génération Parker, l'équipe de France de basket n'était montée sur la plus haute marche d'un podium. Revivre, peut-être, de telles sensations, qui plus est devant le public français, surmotive la vedette des Spurs de San Antonio, qui a pu sereinement se préparer.
L'élimination précoce des Spurs lors des play-offs NBA lui a permis de se ménager et de minimiser les risques de blessure.
Mais la France n'a, une fois encore, pas été épargnée par les pépins cette année. En huit jours, elle a subi trois forfaits: celui de l'intérieur Alexis Ajinça, touché aux tendons d'Achille (puis retenu par son club) et ceux des meneurs Antoine Diot (cuisse) et Thomas Heurtel, jugé inapte par son club, l'Efes Istanbul.
C'est finalement Léo Westermann (23 ans, 5 sélections seulement) qui a été appelé pour seconder "TP" lorsqu'il soufflera.
"Jusqu'à Alexis, on avait zéro problème. C'était trop beau pour être vrai. Les blessures, cela fait partie de la tradition de l'équipe de France", relativise Parker.
- TP, "pas trop inquiet" -
"Les mauvaises nouvelles, c'est toujours difficile à gérer. Je suis bien placé pour le savoir parce que cela m'était arrivé en 2006 de me blesser (doigt) lors du dernier match amical et de louper une grosse compétition (le Mondial)", souligne le N.9 des Bleus.
"L'absence d'Antoine est dure à digérer parce qu'il est important dans l'équipe. Les problèmes avec le club de Thomas, c'est dur aussi. Mais on va tous se remobiliser et on sera douze guerriers sur le terrain demain (samedi contre la Finlande)", promet "TP" qui se dit prêt à jouer davantage si nécessaire.
Il ne "(s')inquiète pas trop" pour autant: "Léo, c'est un meneur de jeu et à ce poste on apprend très vite les systèmes. Et puis, il est en équipe de France depuis tout petit. Il était avec nous il y a deux ans. Et on a aussi Nando (de Colo) qui peut jouer meneur."
L'événement qui débute samedi est trop spécial pour l'assombrir avec les forfaits. La France accueille en effet une grande compétition masculine de basket pour la première fois depuis le Championnat d'Europe 1999.
"Ce n'est pas tous les jours que l'on joue un Euro à domicile. On a cette chance. A nous maintenant de créer des souvenirs inoubliables pour que l'on en parle encore dans trente ou quarante ans", espère "TP", conscient d'avoir l'opportunité de "marquer un peu plus l'histoire".
Le meneur des Bleus, auteur de 996 points durant l'Euro, peut battre le record détenu par le Grec Nikos Galis (1030 pts). Mais avec, en plus, la médaille d'or autour du cou, "ce serait un truc de malade".