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© AFP/OSCAR DEL POZO
La joie de Lionel Messi après le but de la victoire du Barça sur la pelouse du Real Madrid, le 23 avril 2017
Éternel Lionel Messi! Auteur de ses 499e et 500e buts avec Barcelone, l'Argentin a terrassé un Real Madrid en infériorité numérique (3-2) dimanche dans le clasico du Championnat d'Espagne, permettant à des Catalans ressuscités de repasser devant à cinq journées de la fin.
Dans un match électrique au stade Bernabeu, l'attaquant argentin a frappé deux fois (33e, 90e+2) et Ivan Rakitic une fois (73e) pour renverser le Real, qui a marqué par Casemiro (28e) et James Rodriguez (85e) avant d'achever la rencontre à dix après l'exclusion de Sergio Ramos (78e).
Et voilà, contre toute attente, le Barça est de retour en tête de la Liga (75 pts) en vertu d'une différence de but particulière favorable par rapport à l'équipe de Zinédine Zidane (75 pts), qui a beaucoup trop péché dans la finition.
"Je ne pense pas du tout que ce soit une défaite fatale, sinon j'arrête d'entraîner demain matin, a réagi Zidane après son premier clasico perdu en trois confrontations. Par contre, (cette défaite) est dure, c'est difficile après ce qu'on a fait."
Certes, les Madrilènes gardent un match en retard à jouer à Vigo courant mai, mais la dynamique a brusquement changé: le Barça est revigoré malgré son élimination contre la Juventus mercredi en quart retour de Ligue des champions (0-3, 0-0). Et le Real se retrouve sous pression avant un mois de mai décisif.
- Le Barça ressuscité -
"Pour nous, le fait de marquer le but du 3-2 à la 92e minute est une bénédiction au niveau du moral", s'est réjoui l'entraîneur blaugrana Luis Enrique.
Le technicien, qui vivait son dernier clasico avant son départ annoncé en juin, avait prévenu que ce match serait "comme une finale". Et c'est son équipe qui y a cru le plus, à l'image du but victorieux de Messi tout au bout du temps additionnel, alors que James pensait avoir arraché le nul.
Quel match du quintuple Ballon d'Or! Comme piqué au vif par les louanges obtenus mardi par Cristiano Ronaldo pour avoir atteint les 100 buts en C1, Messi a répondu en devenant le premier homme à atteindre les 500 buts en match officiel avec Barcelone.
Et après avoir longtemps végété, ce 234e clasico de l'histoire a souri au Barça, ressuscité dimanche en mondiovision après avoir été enterré mercredi.
Si les choses ont mis du temps à se décanter, c'est peut-être la faute de l'arbitre, qui a semblé bien timoré. Il aurait pu par exemple offrir d'entrée un penalty au Real pour un coup de pied dans le tibia de Cristiano Ronaldo (2e) de la part de Samuel Umtiti, par ailleurs excellent.
- Ronaldo passe au travers -
L'arbitre aurait aussi dû sanctionner un coup de coude de Marcelo sur Messi, laissé groggy sur le terrain la lèvre en sang. Et Casemiro aurait pu écoper d'un second carton jaune pour une vilaine semelle sur l'intenable Messi (45e+1), tandis que Ramos méritait peut-être seulement le jaune sur son exclusion (78e). Et que dire du but du but de Casemiro, apparemment entaché d'un hors-jeu au départ de l'action ?
Bref, le match qui ne s'est vraiment débridé qu'en seconde période avec énormément de parades des gardiens Keylor Navas (56e, 59e, 68e) et Marc-André ter Stegen (48e, 53e, 74e).
Après son triomphe européen mardi, Cristiano Ronaldo est cette fois passé au travers. Le quadruple Ballon d'Or portugais a notamment expédié dans les nuages un but tout fait (67e). Egalement titulaire, le Gallois Gareth Bale faisait son retour de blessure (mollet droit) mais il s'est blessé à nouveau, cette fois au mollet gauche!
Côté Barcelonais, Neymar n'était pas là car suspendu au bout d'un vaste imbroglio juridique. Mais malgré son absence, on n'a pas arrêté de voir Messi, qui a multiplié les accélérations dévastatrices (12e, 17e) malgré un gros pansement sur la lèvre l'empêchant de respirer!
Une performance au goût d'éternité pour Lionel Messi, entré encore un peu plus dans la légende du FC Barcelone et du clasico, dont il est plus que jamais le meilleur buteur (23 buts). "Le Barça est un club incroyable, avec une longue histoire, mais +Leo+ Messi constitue une partie importante de cette histoire", a conclu Luis Enrique.