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© AFP/GERARD JULIEN
L'attaquant de l'Atletico Madrid Antoine Griezmann fête un but contre le Sporting Gijon, le 17 septembre 2016 à Vicente Calderon
Zidane, Simeone, Luis Enrique... Tout le Championnat d'Espagne est sous le charme d'Antoine Griezmann, qui a redémarré la saison comme il avait achevé la précédente et s'est attiré mardi les éloges des principaux entraîneurs de Liga à la veille du choc Barça-Atletico mercredi. Le tout sur fond de Ballon d'Or.
. Une mue spectaculaire
L'attaquant français semble avoir bien digéré la déception de ses deux finales perdues cette année, d'abord celle de la Ligue des champions avec l'Atletico Madrid, puis celle de l'Euro-2016 avec l'équipe de France.
Après quatre journées de Liga, voilà "Grizi" déjà installé au sommet du classement des buteurs (4 buts), à hauteur de Lionel Messi ou Luis Suarez. C'est dire si le Mâconnais, meilleur marqueur de l'Euro (6 buts), a pris une autre dimension en 2016.
"Griezmann est l'un des meilleurs attaquants du monde, pour ce qu'il a accompli et pour son jeu individuel", a commenté mardi l'entraîneur barcelonais Luis Enrique. "Et je ne crois pas inventer la poudre en disant cela."
Conférence de presse après conférence de presse, l'entraîneur de l'Atletico Diego Simeone semble manquer de superlatifs pour le joueur de 25 ans, arrivé en 2014 en provenance de la Real Sociedad.
"Quand nous l'avons placé comme deuxième attaquant, beaucoup de gens l'ont critiqué en disant qu'il devait rester ailier. Moi, je voyais qu'il était capable de trouver des diagonales, de marquer des buts et d'être rapide", a raconté Simeone mardi au centre d'entraînement de l'Atletico.
"Il a progressé, notamment physiquement, et aujourd'hui il parvient à lire le jeu de manière admirable", a-t-il souligné. "L'autre jour (victoire 5-0 samedi contre Gijon), par exemple, il jouait comme deuxième attaquant et il a fini par défendre quasiment comme un deuxième milieu défensif."
. A la table de Messi et Ronaldo
Formé à la Real Sociedad, Antoine Griezmann est devenu l'une des figures de la Liga. Au point de venir titiller la star du FC Barcelone Lionel Messi et celle du Real Madrid Cristiano Ronaldo.
"Le Français avait annoncé vouloir manger à la table de Messi et Cristiano. Il l'a fait (contre Gijon). Il a marqué, il a provoqué, il a impressionné", a écrit dimanche dans un éditorial Alfredo Relano, directeur du quotidien madrilène As.
Même les partenaires de Griezmann le voient jouer les trouble-fêtes au milieu du sempiternel duel Messi-Ronaldo.
"Evidemment, cela ne fait aucun doute !", a lancé ce week-end le défenseur de l'Atletico Diego Godin au micro de la radio Cadena Ser. "Je connais très bien Antoine et c'est un joueur de première classe. Il figure aujourd'hui parmi les trois ou quatre meilleurs du monde", a fait valoir l'Uruguayen.
. Ça s'agite autour du Ballon d'Or
Il reste encore trois mois d'ici l'attribution du prochain Ballon d'Or, fin 2016, mais le monde du football commence déjà à s'agiter. Comme par exemple le quotidien catalan Sport, qui poussait la semaine dernière la candidature de Messi à un sixième trophée.
Le grand favori reste néanmoins le Portugais Cristiano Ronaldo (sacré en 2008, 2013 et 2014), vainqueur de la Ligue des champions puis de l'Euro en 2016 et auteur d'une "année exceptionnelle" selon son entraîneur au Real Zinédine Zidane.
Cela n'a pas empêché le technicien français, lauréat du Ballon d'Or 1998, d'encenser Griezmann, le jugeant capable de finir sur le podium du trophée.
"Pourquoi pas ? Il a des prestations top et je n'ai pas besoin d'en rajouter", l'a adoubé Zidane mardi. "Forcément, il mérite d'être dans les premiers."
Quant à Simeone, il espère que l'arrêt du partenariat avec la Fifa et le retour du Ballon d'Or dans le giron exclusif du magazine France Football, avec le vote des seuls journalistes, sera favorable à Griezmann.
"J'espère que vous serez les plus justes possible. Ceux qui seront choisis seront les meilleurs et j'espère qu'Antoine y sera parce que la saison dernière il a réussi une année énorme et que cette année il a redémarré très fort également", a argumenté le technicien argentin.