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© AFP/Alberto Pizzoli
L'Italienne Valentina Vezzali célèbre sa médaille de bronze dans le tournoi olympique de fleuret à Londres le 28 juillet 2012
A 39 ans, la légende italienne du fleuret Valentina Vezzali s'est lancé un ultime défi: arriver en forme pour les jeux Olympiques de Rio en 2016, ce qui passe mardi par les Mondiaux de Budapest.
"Après Londres, j'ai dit que mon objectif était d'arriver aux JO de Rio en 2016. Les Mondiaux-2013 de Budapest sont une étape dans ce parcours", annonce d'entrée à l'AFP la sextuple championne olympique.
Seulement deux mois et demi après la naissance de son deuxième fils, Andrea, la native de Jesi, sur la côte Adriatique, est consciente de la difficulté qui l'attend.
"Je sais que j?arrive à Budapest, alors que je ne suis pas vraiment au top de ma forme. Cela n?a pas été simple: sur le plan physique, j?ai perdu 11 kilos depuis l?accouchement", explique la fleurettiste au plus beau palmarès de l'escrime mondiale, lourd de 46 médailles olympiques, mondiales et européennes.
Cette situation, elle l'avait déjà connue en 2005. La naissance de son premier fils Pietro le 9 juin ne l'avait pas empêché de remporter le titre de championne du monde en individuel quatre mois plus tard à Leipzig (Allemagne).
"Par rapport à 2005 cependant, j?ai eu moins de temps pour me préparer (une quarantaine de jours, ndlr). Et puis, j?ai huit ans de plus!", constate-elle lucide.
Si le physique souffre du poids de l'âge, sa motivation reste complètement intacte. "J?avais vraiment envie de retourner sur piste, j?avais vraiment hâte!", lance-t-elle impatiente.
En inviduel, la défense de son titre mondial conquis à domicile à Catane il y a deux ans, ne s'annonce pas de tout repos. La concurrence viendra essentiellement de son propre camp, avec Arianna Errigo (25 ans), vice-championne olympique à Londres et actuelle N.1 mondiale, et Elisa Di Francesca, parée d'or à Londres et 2e du classement mondial.
-- Un pied dans la politique, une reconversion possible? --
"Il y a beaucoup d?athlètes très fortes et plus jeunes que moi. Je ne parle pas seulement des Italiennes, mais aussi des Françaises, des Russes et des Américaines", estime-t-elle précisant que "la concurrence en escrime est plus large qu'auparavant".
Pour sa reconversion, on sent bien que la politique pourrait bien l'attirer. Au début de l'année, elle s'est engagée pour les élections législatives anticipées en position éligible sur la liste de centre-gauche de l'ancien Premier ministre technocrate Mario Monti, "une personnalité que j'estime".
"Parce qu'il me l'avait demandé en personne", mais surtout pour l'action menée par Monti à la tête de l'Italie pendant plus d'un an avance-t-elle. "En tant que citoyenne, je crois encore aujourd?hui que les sacrifices que nous avons fait l'an passé pour affronter la crise ne doivent pas rester vains", explique la Transalpine.
La suite à donner à cet engagement reste encore à définir. "A la fin de ma carrière, je voudrais continuer à être utile pour le sport italien. Au Parlement, au Coni (le Comité olympique italien, ndlr), ou partout ailleurs où je pourrais donner un coup de main!"
Le poste de ministre des Sports pourrait lui convenir et ainsi marcher dans les pas de Jean-François Lamour, champion olympique individuel de sabre à Los Angeles en 1984 et à Séoul en 1988, puis député et ministre des Sports de gouvernements entre 2002 et 2007.