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© AFP/Ferenc Isza
Le fleurettiste français Jérémy Cadot croise le fer avec le Kazakh Eduard Grigoryev lors des qualifications pour les Mondiaux d'escrime à Budapest, le 6 août 2013.
La France, qui espérait décrocher sa première médaille mercredi lors des Championnats du monde d'escrime à Budapest et effacer le "zéro" londonien, a terminé la journée sans podium et assez loin des meilleures nations, notamment l'Italie et la Hongrie.
"Ce n'est que la première journée, on ne va pas commencer à psychoter", a tenté de relativiser la présidente de la Fédération française d'escrime (FFE) Isabelle Lamour.
En effet, il reste encore cinq journées de compétition, mais la France abattait une de ses cartes majeures dès mercredi avec le fleuret féminin et ses trois représentantes dans les 16 meilleures mondiale.
"On n'arrivait pas dans une position de favorite", a préféré nuancer Franck Boidin, l'entraineur en charge du fleuret. "Astrid, Ysaora et Corinne avaient une position d'outsider, au sein d'un petit groupe qui pouvait espérer quelque chose", a-t-il ajouté.
"C'est pathétique. Je veux m'assurer que je touche et je ne pousse pas mes coups à fond. Je dois le gagner ce match", a regretté une Astrid Guyart, la mine des mauvais jours et éliminée dès son entrée.
Les regrets sont encore plus importants pour Ysaora Thibus, médaillée de bronze en juin aux Championnats d'Europe à Zagreb, et Corinne Maitrejean, toutes deux sorties prématurémment dès les 8es de finale.
"Il n'y a rien de scandaleux", a jugé Boidin. Pour Corinne Maitrejean, la tâche s'annonçait presque impossible, avec l'Italienne Arianna Errigo comme adversaire, N.1 mondiale qui ne lui a laissé aucune chance.
"Ce qui me dérange, c'est la manière. A part Ysaora, les autres n'ont pas tiré à leur niveau", peste l'entraîneur des fleurettistes, qui auront à coeur de se ratrapper samedi lors de l'épreuve par équipe. Cette saison en Coupe du monde, elles sont toujours montées sur un podium par équipes.
Elles ont observé depuis les tribunes la victoire en finale d'Arianna Errigo face à l'Allemande Carolin Golubytskyi (15-8), qui disputait sa première finale individuelle.
Le sabre en manque de confiance
© AFP/Attila Kisbenedek
La finale du sabre masculin des championnats du monde d'escrime à Budapest opposait le 7 août 2013 deux Russes, Veniamin Reshetnikov et Nikolay Kovalev.
Les performances au sabre masculin n'ont pas apporté le réconfort nécessaire pour passer outre les déceptions matinales. Dès le premier tour, trois des quatre Français (Julien Pillet, Vincent Anstett et Nicolas Rousset) se sont retrouvés au tapis.
Boladé Apithy, seul rescapé des 32es de finale a hérité par la suite du Sud-Coréen Gu Bon-gil, médaillé de bronze à Catane lors des derniers Mondiaux en 2011 et surtout N.3 mondial cette saison.
"Boladé paie le manque de confiance qu'il n'a pas réussi à engranger au cours de la saison. Je n'ai rien à lui reprocher dans le comportement. Là où ça pèche, c'est au niveau des références techniques", a estimé l'entraîneur national en charge du fleuret, Pierre Guichot.
Loin des joutes entre les meilleurs sabreurs russes et hongrois, ils ont assisté au sacre du Russe Veniamin Reshetnikov, entraîné par le maître d'armes... français Christian Bauer depuis 2010.
L'épreuve par équipes de samedi pourrait leur permettre de se relancer, mais elle s'annonce très difficile avec un premier tour contre des Hongrois qui ont placé trois représentants en quarts de finale.