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Les Français Jérémy Cadot, Marcel Marcilloux, Enzo Lefort et Erwan Le Pechoux (de g à d) après leur victoire sur les Russes dans le match pour la 3e place du fleuret par équipes aux Mondiaux le 12 août 2013 à Budapest
Rentrée des Championnats du monde de Budapest avec trois médailles, l'objectif affiché avant d'arriver dans la capitale hongroise, l'équipe de France d'escrime s'est mise sur le chemin de la reconstruction, un an après le cuisant échec de Londres avec zéro médaille.
"Il y a une vraie dynamique qui se créé. On a franchi la première marche de l'Olympiade, j'espère que l'on va franchir les suivantes avec autant d'aisance", s'est réjoui Christian Peeters, Directeur technique national en place depuis mai.
Il avait fixé l'objectif chiffré à trois médailles, comme à Zagreb en juin lors des derniers championnats d'Europe, avec au final les mêmes couleurs pour la compétition mondiale.
Le bilan tricolore manque peut-être d'une médaille d'or, qui tendait les bras aux épéistes messieurs, mais les choses entrevues durant les huit jours de compétition a de quoi redonner un peu le sourire aux membres de l'encadrement.
L'équipe de France avait déjà collectionné l'argent par équipes au fleuret avec Ysaora Thibus, Corinne Maitrejean, Astrid Guyart et Anita Blaze, et le bronze par équipes à l'épée avec Alexandre Blaszyck, Ulrich Robeiri, Daniel Jérent et Ivan Trevejo.
Lundi, les fleurettistes messieurs ont ajouté une troisième médaille, le bronze, qu'ils sont allés chercher avec l'envie. "On revient de loin, il y a beaucoup de personnes qui ne croyaient plus en cette équipe. Nous on y croyait avec nos deux entraîneurs", a expliqué un Erwann Le Pechoux de gala à Budapest accompagné sur la piste de Enzo Lefort, Marcel Marcilloux et Jérémy Cadot.
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Le Français Enzo Lefort (g) contre le Russe Alexey Cheremisinov lors du match pour la 3e place du fleurelt par équipes aux Mondiaux le 12 août 2013 à Budapest
Changement d'attitude
"Erwann, ça a été Supermann cet après-midi. J'espère que les autres vont le suivre", a apprécié Christian Peeters, sur la performance du capitaine de route de cette équipe, déjà trois fois champion du monde par équipes.
Au-delà de cette médaille, c'est surtout un changement dans l'attitude que le DTN a souhaité mettre en valeur à l'issue de ces Mondiaux-2013. "On aurait très bien pu partir avec zéro médaille, ça aurait été compliqué pour le mental. Sur cette compétition, certains ont pris conscience de leur valeur et ont emmagasiné de l'expérience", souligne Christian Peeters.
L'exemple le plus significatif est sans conteste celui des épéistes dames, reparties de Budapest avec... la quatrième place par équipes et donc sans médaille. "J'ai senti un changement de comportement par rapport à Zagreb chez les filles de l'épée", s'est réjoui Christian Peeters.
Avec un moyenne d'âge de 21 ans, Auriane Mallo, Joséphine Jacques-André-Coquin, Lauren Rembi et Marie-Florence Candassamy, ont franchi une étape à Budapest, faisant trembler la Roumanie de l'expérimentée Ana Maria Branza dans le match pour la médaille de bronze.
Avec quatre équipes présentes en demi-finale, la France a bien réussi ses épreuves collectives, à l'exception du sabre.
Aucune médaille individuelle
En individuel par contre, la France a fait choux blanc, une première depuis 1955 lors de Championnats du monde. "Il faut arrêter d'avoir des complexes. Ce que l'on réalise par équipes, on peut également le faire en individuel", a martelé Christian Peeters.
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La Française Florence Candassamy (g) contre les Etats-Unis durant l'épreuve de l'épée par équipes dames des Mondiaux le 11 août 2013 à Budapest
Dans le même temps, les Français n'abordaient pas la compétition dans une position de favoris en individuel. "Sur l'ensemble des tireurs, on avait une seule fleurettiste dans les cinq premières au classement mondial pour le reste, on n'était pas parmi dans le haut", a nuancé Emeric Clos, entraîneur national adjoint pour le fleuret.
La première étape de la reconstruction a été franchie avec succès, et la prochaine se profile déjà à l'horizon, avec les Mondiaux-2014, qui devraient se dérouler à Sofia en Bulgarie.
"Ca ne passe pas forcément par plus de médailles, mais surtout dans le comportement. Je préfère aller doucement pour être au top à Rio pour les jeux Olympiques" 2016, a glissé le DTN d'un sport qui a une revanche à prendre sur les JO-2012 de Londres et un cuisant +zéro pointé+.