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L?équipe de France masculine de fleuret a décroché dimanche son billet pour les jeux Olympiques, une qualification toutefois nuancée par une épreuve de Coupe du monde frustrante à Paris, où ils n'ont pris que la 5e place.
Pour l'escrime française, qui voudra à tout prix effacer le zéro pointé des Jeux de Londres -- une première depuis les JO-1960 de Rome -- il s'agit du deuxième quota collectif après celui des épéistes masculins. Ces places par équipes offrent également trois sésames individuels, laissés au libre choix des fédérations nationales.
En tête du classement mondial, les fleurettistes bleus, qui courent après le titre olympique par équipes depuis 2000, visaient mieux à domicile, et le week-end parisien aura servi de piqûre de rappel pour le staff tricolore à sept mois de l'échéance olympique.
"C'est un poids en moins, même s'il fallait une configuration particulière pour que l'on n'y soit pas. Ça ne me préoccupait pas plus que ça", a commenté l'entraîneur national Franck Boidin, à propos de la qualification collective.
D'ici au mois d'août, les Français défendront de nombreux points pour tenter de conserver la place de N.1 mondial, qui offrirait à Rio un quart de finale bien plus ouvert: ils s'étaient imposés à Bonn, l'an passé en Coupe du monde et aux Championnats d'Europe à Montreux (Suisse). "Ce sera compliqué", a reconnu l?entraîneur national.
Le résultat de dimanche a montré certaines limites observées samedi en individuel. "On attendait une réaction qui n'est pas venue. Le contenu est décevant", a regretté Boidin, qui avait apprécié l'attitude de ses hommes lors de la Coupe du monde à Tokyo en novembre, où ils avaient pris la deuxième place, sans être les plus impressionnants.
Sur la piste dimanche, seule la révolte de Jérémy Cadot, lors de son deuxième relais contre les Britanniques en quarts avait de quoi donné un peu le sourire. Mené 20-13, Cadot a inversé la tendance pour passer le relais à 25-22 en tête. Mais c?était insuffisant pour se hisser en finale.
"On sent que c'est encore fragile. Lorsque l'on prend une touche, ils font comme si c'était la fin du monde», a regretté Boidin. "C'est frustrant, parce que sur l'investissement, il n'y a rien à dire", a-t-il conclu.
"C'est mieux que cela arrive maintenant, pour que l'on puisse faire des réglages ici et pas à Rio», a estimé de son côté la présidente de la Fédération française d'escrime Isabelle Lamour.