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L'équipe de France d'escrime a bouclé samedi les Championnats d'Europe à Torun (Pologne) avec une neuvième médaille, l'argent des épéistes bleues, l'un des meilleurs bilans des 15 dernières années, de quoi faire le plein de confiance à six semaines des jeux Olympiques de Rio.
Comme un symbole, c'est l'épée féminine, en pleine reconstruction depuis quatre ans et la retraite internationale de la légende Laura Flessel, qui est allée décrocher sa première médaille collective continentale depuis 2011 et sa deuxième finale aux Championnats d'Europe après le titre de 2003.
Pour accrocher ce podium, la Lyonnaise Auriane Mallo a été très bonne en quarts de finale contre les Ukrainiennes de la championne olympique en titre, Yana Shemyakina, puis en demi-finale contre les Roumaines, N.1 mondiales, que les Françaises pourraient retrouver en quarts de finale à Rio.
Il n'aura pas manqué beaucoup en finale contre l'Estonie de la championne du monde 2013 Julia Beljajeva. Cinq touches et une défaite 33-28, mais un résultat qui comblera totalement Mallo, Marie-Florence Candassamy, Lauren Rembi et Joséphine Jacques-André-Coquin, les filles entraînées par Rudy Naejus qui avaient frôlé le podium mondial à deux reprises durant l'olympiade (4es à Budapest en 2013 et à Moscou en 2015).
"On ne peut être que satisfait. Je suis content que toutes les armes aient décroché quelque chose. C'est bon pour le moral. J'ai apprécié le bon comportement des tireurs en individuel", a apprécié le Directeur technique national Christian Peeters, à l'AFP.
- Excellent bilan en individuel -
Cinq médaillés en individuel (Yannick Borel en or et Jean-Michel Lucenay en bronze à l'épée, Erwann Le Pechoux en argent au fleuret, Vincent Anstett en argent et Charlotte Lembach en bronze au sabre), avec trois finales et un titre, le bilan est en effet très positif.
Et les équipes n'ont pas craqué avec l'or de l'épée masculine, l'argent de l'épée féminine et du sabre féminin et le bronze du fleuret féminin.
"Il faut relativiser ces résultats, il y a encore un mois et demi de préparation. Ce sont des Championnats d'Europe, pas du monde et les Jeux, c'est encore quelque chose de différent", nuance Peeters.
Car réussir aux Championnats d'Europe n'est pas une garantie pour la compétition planétaire suivante. La relative déception des Mondiaux de Moscou l'an passé (trois médailles et pas de titre), en témoigne, la France avait fait le plein aux Championnats d'Europe de Montreux un mois auparavant (six médailles, deux titres).
Il n'en reste pas moins que le bilan polonais est bien meilleur que celui des Europe de Legnano (quatre médailles, pas de titres), qui avait précédé en 2012 les tristes Jeux de Londres et le zéro pointé.
C'est bien cet échec que la France de l'escrime ira effacer à Rio cet été (5-21 août), pour prouver qu'elle est bel et bien de retour parmi les meilleures nations.