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Le sélectionneur Didier Deschamps souhaite "prolonger l'état d'esprit" affiché par l'équipe de France en barrage retour contre l'Ukraine face aux Pays-Bas en amical le 5 mars, dans un entretien exclusif à l'AFP à Florianopolis (sud du Brésil).
Q: Peut-on revoir les qualités aperçues chez les Bleus contre Ukraine lors des prochains matches?
R: "Ce n'est pas qu'on peut, c'est qu'on doit les revoir. C'était une situation évidemment spéciale, qui a amené aussi ces fortes émotions. Il ne faut pas attendre d'être dos au mur pour aller chercher ces énergies-là".
Q: Sentez-vous le groupe sensible à cela?
R: "Ce qui s'est passé, c'est quelque chose de fort. On ne peut pas dire que les joueurs qui étaient là en novembre, à part les trois qui ont connu la finale de 2006 (Abidal, Evra et Ribéry), avaient connu des moments très joyeux avec ce maillot-là. Ça fait partie de leur histoire et ça change beaucoup de choses".
Q: Dans quel esprit abordez-vous l'amical contre les Pays-Bas?
R: "C'est le dernier rendez-vous. Après, on sera en préparation à la Coupe du monde. On a un adversaire de prestige, de qualité, de très haut niveau. Ça donnera l'occasion aussi de pouvoir discuter par rapport à ce qui nous attendra après. Il faut prolonger l'état d'esprit de novembre. Même si ça reste un match amical sans qualif' au bout ni points à prendre".
Q: Est-ce l'occasion de faire des essais, d'appeler des nouveaux?
R: "On verra, je n'ai pas d'obligation. Si je pense qu'il y en a un qui peut apporter quelque chose en plus, je le prendrai, mais je ne suis pas à la recherche spécialement de surprises".
Q: Y a-t-il des secteurs de jeu ou des postes où vous avez encore des interrogations?
R: "Je m'interroge sur tous les postes".
Q: Pour certains, comme Lloris par exemple, on imagine mal que vous vous interrogiez...
R: "Oui peut-être. Après c'est vous qui faites +les certains, les probables, les improbables+, les pourcentages... moi je ne fonctionne pas comme ça. Déjà, il faut qu'ils soient tous opérationnels, et être bons en club. Après, j'aurai des choix à faire là, puis au mois de juin".
Q: Pour l'aile droite, préférez-vous un spécialiste du poste?
R: "Ça dépend du système, des joueurs qui sont à côté ou derrière. Le 4-3-3, avant de jouer l'Ukraine, n'avait pas fonctionné, donc il n'y a pas un seul système possible. C'est une question d'association. L'idéal en sélection, c'est de faire jouer les joueurs dans un registre où ils sont habitués en club, voire au poste qu'ils occupent régulièrement".
Q: Cabella, Griezmann, Lacazette, Thauvin...
R: "Vous pouvez en citer d'autres!"
Q: Lequel a marqué le plus de points?
R: "Tous et aucun! Je suis attentif à tous les joueurs qui sont présélectionnés, qui ont été sélectionnés ou qui peuvent le devenir. J'ai déjà eu des joueurs qui ont joué sur l'aile droite".
Q: Nasri, Valbuena, Rémy...
R: "Ca fait déjà trois. Il y a eu Ménez et Sissoko aussi".
Q: Des expériences pas forcément très concluantes...
R: "Ça, c'est votre analyse. On verra bien. J'ai une analyse plus collective par rapport aux joueurs que j'ai déjà".
Q: L'aile gauche avec Ribéry pose moins de questions...
R: "On est d'accord, là il y a moins de discussion, ou il n'y en a pas du tout. Quoique. Actuellement, il est blessé".
Q: Abidal présente-t-il les garanties nécessaires pour la Coupe du monde?
R: "Je ne ferai pas un cas particulier avec Abidal plus qu'un autre. J'ai des réflexions sur chacun d'entre eux par rapport au critère de compétitivité".
Q: Pourriez-vous l'appeler contre les Pays-Bas et ne pas le faire jouer?
R: "Tout est possible. Je suis libre, je n'ai pas d'obligation. J'en prends 23, mais seuls 11 débuteront. Il y aura quatre défenseurs centraux de toute façon".