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© AFP/Martin Bureau
Le président du Comité international olympique (CIO), Jacques Rogge, le 23 juillet 2012 à Londres.
Exercice post-JO, l'année 2013 s'annonce agitée en coulisses: le cyclisme devra se dépêtrer de l'affaire Armstrong alors que le sport mondial s'apprête à tourner une page avec le départ, en septembre, de Jacques Rogge de la présidence du Comité international olympique (CIO).
Comment décoller le sparadrap ? L'affaire Armstrong colle aux dirigeants de l'Union cycliste internationale (UCI), accusés d'avoir favorisé l'hégémonie médicamenteuse du Texan sur le peloton pendant plus de dix ans.
La mise en place d'une Commission indépendante n'a pas calmé certaines impatiences. Le discours de "Change cycling now", un groupe de pression visant à débarrasser le cyclisme du dopage, a suscité un certain écho et encouragé Greg Lemond, désormais seul Américain vainqueur du Tour, à se déclarer prêt à assurer la présidence de l'UCI "par intérim", en cas de départ de Pat McQuaid.
Le mouvement de contestation semble se répandre et seules les premières courses de la saison, puis le Tour de France, permettront de voir si quelque chose a changé dans le peloton.
D'ailleurs, le 100e Tour de France, dont le départ sera donné en Corse, s'annonce particulièrement ouvert entre Bradley Wiggins, vainqueur sortant, et... son coéquipier Chris Froome. Parfois suspectée en raison de sa domination écrasante, leur équipe, Sky, a durci sa politique antidopage depuis l'affaire Armstrong. Faut-il y voir un signe ?
La situation au CIO est plus claire. En poste depuis 2001, lorsqu'il succéda à Juan Antonio Samaranch, le président Jacques Rogge cèdera son poste en septembre, lors du congrès de Buenos Aires. D'ici là, les tractations iront bon train pour savoir qui mènera le mouvement olympique dans les années à venir.
Au milieu de ces luttes de pouvoir, les athlètes auront (quand même) le droit de s'exprimer, notamment lors du "mois magique" où s'enchaîneront les Mondiaux de natation (19 juillet-4 août) à Barcelone et d'athlétisme (10-18 août) à Moscou.
© AFP/Voishmel
L'Arena Castelao Stadium à Fortaleza dans le nord-est du Brésil, le 7 décembre 2012.
Dans le bassin catalan, la lutte s'annonce particulièrement intense entre les héros des JO de Londres, qu'ils soient Chinois (Sun Yang, Ye Shiwen), Américains (Missy Franklin, Allison Schmitt, Ryan Lochte) et Français (Agnel, Muffat, F. Manaudou), très performants. Sans oublier les Australiens et les Allemands, qui rêvent de revanche après leur échec olympique.
Un an après être devenu le sprinteur le plus titré de l'histoire, Usain Bolt s'est lui fixé un seul objectif en 2013: récupérer le titre mondial sur 100 m qui lui avait échappé à Daegu en 2011 en raison d'un faux-départ. Puis il sera temps de se focaliser sur le 200 m et le relais.
Ces deux compétitions majeures annoncent un été palpitant, qui s'ouvrira avec la Coupe des Confédérations au Brésil (15-30 juin), répétition miniature du Mondial, organisé un an plus tard au pays du football.
Cette compétition officielle permettra notamment de tester les infrastructures et le système de transport dans le pays. Mais aussi de situer le niveau exact de la sélection auriverde, placée à nouveau sous les ordres de Felipe Scolari, l'entraîneur du dernier titre, en 2002.
Nommé en remplacement de Menezes, limogé fin novembre, Scolari, qui file sur les 65 ans, aura pour objectif d'entretenir la flamme de l'espoir et de mener la "génération Neymar" au titre suprême. En est-il capable ? Premier élément de réponse fin juin.